Il faut le vivre pour le croire

Si on nous avait dit qu’il y aurait plus de touristes à Chiang Mai qu’au Mont St Michel, on ne l’aurait surement pas cru. (Et encore, tout le monde nous dit qu’à Bangkok, c’est pire !)

Voilà, Chiang Mai, on avoue, fût un atterrissage un peu violent, surtout après ces quelques mois seuls…en Asie Centrale, en Chine occidentale ou même la descente sur le Mékong.

À l’arrivée du bus, on monte dans une sorte de marshrutka/dolmuş/taxi collectif. Forcément, on négocie mal. 30 baht au lieu de 20… tant pis !
On est déposés aux portes de la « vieille ville ». Dehors, le paysage se compose de touristes, d’hôtels, et de bars, principalement.
Mais tellement tellement de touristes !!! c’est fou !! on entend parler français (plein de touristes Chinois aussi… mais bien plus classe que nos Chinois « d’assis-dur »), et on ne voit pas les thaïlandais, on ne les voit plus !
On a un peu du mal à comprendre ce qui nous arrive…

On part en quête d’une auberge. Facile, il y a en a une tous les 20m, de chaque côté de la rue. Par-tout. Guest-house, laundry, air-con, fan, rent-a-bike, …
Un peu perdus dans toute cette offre, on se fait happer par un des nombreux rabatteurs, qui nous propose une auberge, au bout d’une petite rue, 200 bahts la nuit. On y restera 2 nuits, dans un cadre plutôt agréable, à passer nos soirées avec 2 Kévin de Lyon, et deux Québécois.

C’est assez drôle d’échanger nos expériences. Alors qu’ils viennent d’arriver, via Bangkok, ils ne comprennent pas qu’on trouve ça propre ici mais t’as pas vu la Chine, les toilettes où il faut grimper dessus (on fera une photo plus tard), les rues pas si bruyantes etc…
Bizarre aussi ces auberges où il y n’y a que des étrangers, que des laowai. Et on est un peu triste de se dire que ce séjour en Thaïlande se profile peut-être… loin des Thaïlandais.

Marrant de constater qu’on est considérés d’être en bourlingue depuis bientôt 10 mois… on ne pensait pas que ça créerait tant d’émotions, on ne s’en rendait pas compte…

Une fois nos affaires déposées dans la chambre, on part se balader. Des resto’ partout, des jus de fruits partout, des bars partout, des agences de voyages et de treks partout, des loueurs de scooters partout, des massages partout …
Ce qu’on va essayer de fuir… (après coup, on se rend compte qu’on a pas pris de photos de tout ce tumulte… trop déroutés !)

Mais il y a aussi des temples, nombreux, où l’ambiance est souvent assez paisible.DSCF0025 Stitched Panorama DSCF0070 DSCF0079 DSCF0086 DSCF0105IMG_6522
Chiang Mai, enfin le centre-ville historique, se constituent de nombreuses ruelles, dans lesquelles il fait bon se perdre. DSCF9984 DSCF9971 Stitched Panorama Stitched Panorama IMG_6514 DSCF0059 DSCF0061 DSCF0060 DSCF0063 DSCF0096Ça nous fait un peu penser à ces petites rues calmes derrière les grosses artères tumultueuses de Tokyo ou Kyoto. Des maisons en bois de un ou deux étages, des fleurs ou des plantes devant les maisons, justes quelques mobylettes qui passent de temps en temps, des mamies qui regardent passer les gens, au coin d’une ruelle, des distributeurs d’eau ou des lavomatics…

On comprend l’engouement des occidentaux à venir s’installer en Thaïlande. Ça semble simple de vivre ici. Tout est facile.
Nous, on observe, toujours un peu perdus, déstabilisés et perplexes… face, par exemple, aux jeunes femmes thaïlandaises accompagnées d’occidentaux quinquagénaires bedonnants…, face à ce tourisme à outrance, face à cette Thaïlande qu’on n’avait pas imaginé…

Le soir venu, de nombreux marchés de nuit apparaissent. Souvenirs et stands de nourriture thaï… nos papilles commencent à raisonner.DSCF0090 DSCF0095Ça sent le gingembre, le citron vert, le riz sucré-collant et la mangue, les poissons aux barbecues, les brochettes de viandes, le sucré-salé-acide-piquant, … bref… des goûts de bargeots!Stitched Panorama DSCF9955 DSCF9956 DSCF9958Les feuilles de bananiers servent de petits bols, et à l’intérieur, parfois, un truc dont on n’arrive pas à déterminer le goût, et au marché, des étals de « salades thaï », avec leurs petits sachets de sauce, à emporter, …

On passe deux jours à Chiang Mai, essayant de trouver nos repères. On croisera même (ce qui s’avère, en réalité, une chose impossible !!), nos deux Allemands rencontrés à Xining 2000 km plus au nord, et que nous avions recroisé par hasard à Chongqing et avec qui nous avions partagé un hotpot avec nos hôtes Couchsurfing. Ça sera un bon repas-soupape-psychanalyse : et toi, comment tu-vis la situation ? d’être redevenu touriste parmi les touristes ?

Le reste du temps, on marche, on se perd, on tourne à droite puis à gauche (attention en traversant), et re à droite, faisant des pauses temples, croquis, photos, parcs, …
Tranquillement, on s’apaise…

On part pour Bangkok, en train de nuit sur-climatisé, mais aux couchettes hyper larges !
(Ce sont de vieux trains, mais ici, les toilettes sont équipés de papier et savon).DSCF0114 DSCF0133 DSCF0120 DSCF0122 DSCF0131 DSCF0141 DSCF0143

 

Note 1 – Chiang Mai en Décembre
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15 thoughts on “Il faut le vivre pour le croire

    1. Kazoo, tu n’es peut être pas au courant mais le mot « merki » en place et lieu du mot « merci » a été officiellement banni de tout usage en langue française début 2014.

  1. J’espère que vous profiterez de votre séjour en Thaïlande pour plonger. Il parait que les fonds marins sont incroyables. Il faudra que je vienne voir par moi-même! Je vous embrasse ++

  2. On avait eu le même ressenti en débarquant de Birmanie… ça nous a paru loin de l’authenticité que vous avez pu percevoir ailleurs…
    Et les vieux bedonnants, aperçus dès la sortie de l’avion m’avaient écœurée mais au final, et après discussion avec des locaux, j’avais eu l’impression que pour ceux qui se montrent en public en tout cas, tout le monde y trouve son compte…vous aurez probablement cette réflexion…
    Bref, c’est le risque à crapahuter partout, vous avez forcément tout plein d’éléments de comparaison, et finalement, des préférences (pas d’exigences !).
    Continuez à observer et exprimer si justement vos environnements et nous faire rêver !
    Profitez de l’excellente nourriture, quoi que bien spicy, de la plongée, et de la famille pour Noël non ?
    Gros bisous les aventuriers

  3. ah oui, on voit que vous êtes déphasés après 10 mois de bourlingue. Avant de partir, vous auriez parié qu’entre la Chine et la Thailande, vous feriez face à un gros changement d’atmosphère. Profitez du changement pour vaquer à d’autres occupations et prendre des couleurs (Marion, t’es un peu blanche à coté du sapin)

  4. nul. J’ai aucune envi d’aller visiter ou m’installer dans ce pays. D’ailleurs, je ne vais pas du tout prendre mes billets pour y aller la derniere semaine de Mars et la premiere d’Avril.
    Une carte postale? Put.in y en a qui ont de la chance.

  5. Hello les jeunes ! Pour nous aussi, l’arrivée en Asie du Sud Est a été un choc. On a retrouvé des potes cyclos pour noël et avons eu la même conversation et partageons le même sentiment que vous : on est un touriste partis les touristes (et ça nous plait pas du tout!)
    De très belles choses à voir en Asie mais plus ce goût de l’aventure, dommage !
    Bise les amis voyageurs
    Anne -cé et Nico

  6. Hey les super Bourlingueurs !!! Vous ne vous souvenez peut-être pas de nous, mais on s’est rencontré à cette étape de votre voyage et nous aussi on les a rencontré les 2 kévin et le petit couple de Québécois… Jérémie et Malorie, partis sur notre super Tuk tuk pas du tout bruyant 😉 … On vient à peine de prendre le temps de découvrir votre blog et c’est encore bien plus impressionnant que ce qu’on imaginait… Votre blog est très simplement écrit, les photos sont juste splendides, vous en faites voyager plus d’un c’est sure ! On s’y croirait ! On était frustré de ne pas avoir pu discuter de toutes vos aventures plus longtemps autour d’un bon diner Thai…. On vous a trouvé très humble et incroyablement courageux et, à vrai dire, c’est dur à expliquer, ça se sent que vous avez vécu tellement…. Cette expérience dans votre vie et vraiment unique et oui même si vous ne vous en rendez pas compte, c’est un truc de ouf, et vous attirez tout notre respect, sincèrement.

    En espérant vous recroiser un jour au beau milieu de quelque part, profitez-bien de cette extraordinaire aventure et continuez de si bien la faire partager !

    ps : Nous n’avons pas de blog aussi chouette, mais nous avons un facebook si ça vous dit d’y jeter un œil !

    1. Mais BIEN SÛR qu’on se rappelle de vous, on pensait justement à vous il y a deux ou trois jours!
      Merci pour votre très gentil message….
      On vous tiens au courant quand on approche de la Martinique… Ou de l’île d’Oléron (c’est la bonne?!)

      On vous embrasse!

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