ABC, One, Two, Three…

J19
Chhomrong – Deurali

Chhomrong : 2337m alt.
Pont sur la Chhomrong Khola : 1880m alt.
Col : 2460m  alt.
Bamboo : 2285m alt.
Deurali : 3165m alt.
16.6km – total : 5h40’

6h00 ! Nous quittons notre chambre et découvrons un vaste et large ciel bleu, ponctué de petits pompons nuageux.

Les couleurs sont éclatantes. Les cultures semblent fraiches et rayonnantes, et nous apercevons même la « queue de poisson » de Machhapuchhare*.
L’excitation est à son paroxysme. C’est par là-bas que nous nous dirigeons !

Installés au soleil sur la terrasse, nous profitons des premiers rayons, contemplant ce magnifique paysage matinal dans la longue attente de notre petit-déjeuner.
Nous avalons notre copieux repas, composé de porridge et pains Gurung, qui ressemblent à de gros beignets. Des flocons d’avoine, du miel et du gras, on devrait tenir un bon moment avec ça dans l’estomac.

Nous quittons l’auberge à 7h20, un peu plus tard qu’à notre habitude. Nous sommes en forme, malgré la fatigue qui, doucement, s’accumule dans nos jambes jour après jour.

En laissant derrière nous l’auberge, nous passons la crête et sommes désormais au sommet du versant sur lequel se situe le village de Chhomrong à proprement dit.
Ce village est un point de passage obligé et historique sur le trek du Sanctuaire, et il n’est aujourd’hui composé que de vieilles et jolies guesthouses cossues, restaurants bien achalandés et cafés tout confort.
À notre grande surprise, de nombreux groupes de randonneurs occupent les terrasses et balcons des auberges. Il y a donc du monde. Nous étions bien à l’abri de la masse touristique cette nuit, et nos paisibles journées solitaires sont dorénavant révolues.

Sur la face opposée, à peu près à la même altitude de 2340m alt., on aperçoit le village de Sinuwa.

Et derrière lui, le sentier qui grimpe à travers une forêt dense, longeant le massif pour contourner puis s’enfoncer dans la vallée qui se dessine sur la droite.
Mais en attendant – soupirs !!! –  il nous faut descendre descendre descendre.
Deux longs kilomètres pour 500m D-, des centaines de marches et des douleurs aux genoux, nous enjambons finalement la Chhomrong Khola. Nous passons à côté de très belles bâtisses, et des maisons mignonnes aux jolies pierres bien agencées et aux tas de bois arrondis. Les cultures de blé en terrasse dansent avec la brise. Plus haut, les montagnes imposantes ferment la vallée.
La descente est fatigante, mais on ne s’ennuie pas du paysage.

Une fois le pont franchi, nous attaquons une longue ascension sur des marches irrégulières et des énormes cailloux, instables parfois.
Le trafic est dense. Les flux de gens se croisent, ceux descendant semblent avoir les jambes bien en peine, tandis que ceux qui montent font de nombreux arrêts, le souffle court, en souffrance respiratoire.

La vue de tous ces groupes de randonneurs nous effraye un peu. Nous sommes en pleine haute saison pour ce trek, et les hameaux que nous passons sont dorénavant des villages-dortoirs où d’horribles grosses maisons en pierres et tôles, sans aucun charme, accueillent cette masse de touristes – dont nous faisons partie bien évidemment…

De fait, l’ambiance est bien différente des jours précédents, et nous passons du temps à doubler dans les fortes côtes, des groupes de marcheurs (coréens, chinois et malaysiens cette fois-ci) plus ou moins coopératifs.
Il y a bien quelques familles népalaises mais nous rencontrons peu de randonneurs indépendants – étrangers, contrairement au Circuit autour des Annapurna.
Nous continuons à grimper sur le sentier pour rejoindre, dans un premier temps, l’atroce petit village de Simuwa (une rue bordée d’échoppes), et prenons le temps de souffler quelques minutes. Derrière nous, Chhomrong et la volée continue d’escaliers qui barre la montagne nous narguent, semblant nous annoncer : « on se retrouve au retour ».
On poursuit petit-à-petit notre chemin à flanc de montagne, traversant un paysage monotone (oui, nous avons certainement été gâtés par les paysages magnifiques d’altitude) et rejoindre au bout de 1h40’ d’une ascension de cinq kilomètres, un nouveau sommet à 2460m alt.
Notre cœur bat fort et nous sommes essoufflés en arrivant sur cette section défrichée. D’ici, on aperçoit la vallée encaissée dans laquelle nous nous dirigeons. Devant nous, Machhapuchhare nous surplombe, sa queue de poisson souvent effacée par les nuages qui s’accumulent de plus en plus.

Plus loin en contrebas, le petit village de Bamboo et la longue descente raide, en plein soleil, pour le rejoindre.
Quoi ? On redescend encore ? Mais on vient tout juste de passer notre altitude de départ !
Les marcheurs que nous doublons ou croisons sont éreintés. Ce trek n’est vraiment pas une promenade. Les hautes marches sont aussi difficiles à monter qu’à descendre.

En comparaison au Circuit des Annapurna, nous sommes surpris de trouver une grande proportion de personnes plus âgées (notamment en groupe), alors que nous trouvons cet itinéraire beaucoup plus difficile physiquement – et pour l’instant moins beau**.

Otages de la topographie du terrain, nous redescendons vers le village de Bamboo, situé dans un point bas.
Ici, les marcheurs font une halte, car de part et d’autre, ils se heurtent à de raides ascensions.

Ces premiers kilomètres, nous n’avons pas trop le moral. Le paysage n’est pas dingue, les dénivelés sont ahurissants, et à évoluer parmi tous ces groupes, nous craignons qu’il ait du monde jusqu’au bout. Le sentier est parfois bien étroit, et il est difficile de dépasser les groupes, qui prennent beaucoup de place (en plus du bruit).
Heureusement, c’est en doublant ce hameau que nous passons par la même occasion le gros du peloton des marcheurs partis ce matin de Chhomrong et que nous nous retrouvons souvent seuls.

On passe à travers de nombreuses forêts, habitées d’oiseaux chanteurs. Les bambous craquent et les cascades coulent. Puis la mousse gagne les rochers et les arbres. Nous enjambons des ruisseaux, le terrain est parfois humide, et si les futaies nous empêchent d’avoir une vue dégagée, nous sommes à l’ombre dans ces montées épuisantes.



Une fois seuls, nous nous détendons et profitons finalement de ce nouveau décor dans lequel nous évoluons bon train.

Nous avions prévu de nous arrêter à Divan (2500m alt.). Mais il est encore tôt quand nous y arrivons, et l’endroit est trop moche. On continue jusqu’au petit hameau d’Himalaya (2820m alt.). Deux belles guesthouses de pierre aux toits de lauze. Sur la placette – que traverse le chemin de randonnée – les quelques tables sont prises d’assaut par une dense population de marcheurs déjeunant ou sirotant un thé au soleil. Cela fait un peu ambiance « station de ski » pas désagréable, si ce n’est l’affluence. Et puis de toute manière, tout est complet. Cela ne nous rassure pas trop sur ce que nous trouverons au prochain village. Les genoux et les jambes fatiguent beaucoup, mais on y va, on est motivés, on est lancés. Nous avons encore de l’énergie en réserve.

Nous poursuivons donc notre route jusqu’à Deurali pour une heure de plus et deux kilomètres et demi… mais les plus épuisants. Ça grimpe très très dur sur beaucoup de marches, et c’est très raide d’un coup. On force. Mais cela en vaut la peine.

Cette partie du vallon est belle. Nous rejoignons le niveau de la rivière Modi Khola qui désormais nous accompagne dans un paysage à la végétation basse. Nous passons de nouvelles cascades glissant sur les parois verticales de deux mastodontes bordant la rivière, nous traversons leur torrent sur des frêles ponts fait de rondins de bois.

Nous apercevons Deurali loin en amont, et sommes soulagés de nous savoir bientôt arrivés.

Et à treize heures, nous débarquons dans ce village-étape, heureusement calé dans un paysage enchanteur.

Quatre guesthouses et toutes sont complètes… les groupes ont fait la razzia sur les chambres.
Tant pis, nous sommes prêts à dormir dans la dining room, c’est bientôt la fin de toute manière.
Finalement, le patron, relativement sympa, nous installe dans deux lits dans le dortoir***. Ce sera parfait.

Bientôt, nous retrouvons Akiko (Japonaise) et Dimitri (Ukrainien), deux randonneurs que nous avions entrevus dans la montée vers Ghorepani. On leur donne le bon plan du dortoir. Ils sont ravis aussi d’avoir un lit pour la nuit prochaine.

Nous passons l’après-midi dans la salle commune.
On y rencontre le très sympa et intéressant Abbas. Né en Iran, il est alpiniste professionnel. Il a fui son pays il y a 38 ans, à la suite de la révolution car il ne voulait pas entrainer l’armée à l’escalade. Depuis, il habite aux États-Unis, mais n’a pas perdu la générosité et la bonté perse.
Il porte un barda d’une vingtaine de kilo sur le dos, et la dining room lui convient parfaitement pour dormir.
Ah oui ! Ce gugus a 70 ans et est plein d’histoires captivantes.

Donc, après-midi thé au gingembre, histoire et géographie. Pour reprendre des forces et palier le froid, nous engloutissons des plâtrées de pommes de terre sautées au fromage.

Le temps se voile, les nuages dansent le long des falaises en remontant la vallée à toute allure.
C’est beau, mais ça rafraichit vite l’atmosphère.

Nos épaules sont crispées par le froid ambiant. On a du mal à se réchauffer.
Mais nous sommes ravis du temps passés avec Abbas, qui nous fait re-voyager en Iran.

À l’heure du diner, un groupe d’une trentaine de Coréens s’installe et monopolise la table. Un étrange spectacle se déroule alors sous nos yeux. Des baguettes et des bols en inox, de la sauce coréenne en bouteille, et surtout des cuisto’ qui apportent de la soupe aux algues, du kimchi et autres spécialités du pays du Matin Calme.
Nous sommes choqués de voir qu’ils voyagent avec leurs sacs de riz importé et leur cantine, le tout bien évidemment transbahuté par des porteurs, dont nous avons soupesés les sacs cet après-midi – indécemment lourds – alors que le groupe était encore en route.

La soirée est courte, nous sommes tous fatigués. Le froid et les dénivelés de la journée rendent nos mouvements moins fluide. Il est temps de rentrer dans nos sacs-de-couchage nous reposer.

 

‘* Machhapuchhare signifie queue de poisson en népalais.

** Le Trek au sanctuaire dure moins longtemps que celui autour des Annapurna.
Ce pourrait être une raison justifiant la plus grande affluence sur cet itinéraire ?
De plus, l’altitude maximale (celle du camp de base à 4120m alt.) est ainsi beaucoup plus accessible.
Il n’en demeure pas moins que nous avons trouvé les étapes plus difficiles – peut-être aussi car nous sommes allés très vite et que nous atteignons nos limites au bout de 20 jours de rando’.

*** Une boite en béton hyper froide avec une quinzaine de lits.
Il n’y a que deux toilettes pour la cinquantaine de clients. Ce n’est pas le Ritz (même si on n’y a jamais dormi), mais nous sommes ravis d’avoir un lit.

Chhomrong : 2337m alt.
Pont sur la Chhomrong Khola : 1880m alt.
Col : 2460m  alt.
Bamboo : 2285m alt.
Deurali : 3165m alt.
16.6km – total : 5h40’




J20
Deurali – Sanctuaire des Annapurna (dit Annapurna Base Camp (ABC))

Deurali : 3165m alt.
Annapurna Base Camp (ABC) : 4120m alt.
7.1km – total : 2h32’

La nuit n’a pas été très bonne. Marion a du mal à trouver le sommeil : la quantité de gens, de groupes et le froid la travaillent.

Nous nous levons ainsi de bonne heure. Nous savons la journée d’aujourd’hui courte en distance, mais nous voulons arriver au plutôt tôt au Camp de Base, afin de profiter au maximum du temps sur place et, surtout, de sécuriser un endroit où dormir.
C’est quand même dommage de nous sentir dans « la précipitation » …

Nous retrouvons Abbas et son charmant sourire au petit-déjeuner, ainsi que Dimitri et Akiko. Les Coréens prennent une fois de plus beaucoup de place. Leur soupe miso aux algues sent hyper bon à nous donner l’eau à la bouche.

Nous quittons l’auberge les premiers à 6h40, Dimitri et Akiko finissant de ranger leurs affaires, tout comme Abbas qui prend son temps.
De toute façon, ce dernier est plutôt lent. Quant à Dimitri et Akiko, ils marchent hyper vite.

Le ciel est blanc ce matin, mais contrairement à la veille, les nuages sont suffisamment hauts pour nous permettre de voir les flancs nus et en dents de scie des montagnes sauvages qui nous entourent, et de discerner à peine le sommet enneigé de Machhapuchhare.




Face à nous, une sombre montagne se dresse, dessinant des strates en escaliers partiellement recouvertes de mousse et verdure.
Par endroit, de fines cascades dégringolent, entaillant la roche d’une ligne verticale.
Les mouvements géologiques de cette vallée sont violents, créant de géantes vagues de pierre qui s’élancent vers le ciel.
L’environnement est humide, et les parois des montagnes sont recouverts de cette dense végétation, qui doucement se réhausse de couleurs automnales.

Le chemin s’annonce beau, alors que nous remontons la Modi Khola et ses larges cailloux arrondis, bercés par le son de l’eau qui la serpente depuis des millénaires, le vent qui souffle entre les arbres et les premiers oiseaux qui s’activent dans cette vallée encaissée.

Comme la veille, nous évoluons sur des volées d’escaliers. Nous marchons plutôt rapidement, il fait un peu frais.
Le paysage autour de nous est vraiment beau. La vallée nous accueille en son cœur, alors que les roches semblent vouloir s’échapper de ce sombre couloir. Des pics et des parois en diagonale, des strates et des découpes en lamelle, on lit le mouvement saccadé des plaques terrestres qui se sont soulevées : la violence de chaque couche, déchirant celle du dessous.

Accompagnés de cette atmosphère brumeuse et humide, le moment parait presque hostile. Nous nous sentons si petits au creux de ce val désert. Mais paradoxalement, nous sommes entourés d’une belle énergie.
Celle qui nous a poussés et faits avancer ces derniers jours, celle qui nous fait regarder la nature les yeux plus grands ouverts que d’habitude, celle qui accompagne nos jambes, celle qui nous fait réaliser, jour après jour, la chance que nous avons d’arpenter cette Nature.

Le chemin rejoint le lit de la rivière dans un semblant de prairies aux touffes d’herbes et de rhododendrons, alors que sur notre gauche, une énorme langue de glace dessine une large soucoupe volante, qui fond en goutte-à-goutte, tout doucement. Une grotte s’est creusée, faisant apparaitre les couleurs bleutées de la glace, qui contrastent avec le noir de cailloux et poussière de roche et la verte végétation nourrie d’humidité de l’extérieur. En passant à proximité, l’air est un peu plus frais encore.

Nous sommes seuls sur notre chemin. Les joues rougies par le froid, nous sommes en forme. Nous rattrapons un groupe de porteurs – celui des coréens de notre auberge, chargés comme des mules marchant parfois en tongs*.



À 3700m alt., le sentier bifurque en passant au pied le Camp de Base de Machhapuchhare**, ce dernier marquant la porte d’entrée dans le mystérieux Sanctuaire des Annapurna. Nous croisons les premiers randonneurs ayant quitté ce matin le Camp de Base des Annapurna, qui redescendent en hâte. Il faut dire que le ciel est de plus en plus bas, le temps se couvre. À travers l’épais brouillard, nous ne distinguons pas les limites de cette nouvelle vallée, mais nous savons que nous entamons désormais la dernière ligne droite de notre long trajet.

La vallée s’est élargie et une vaste plaine aux herbes cramoisies se déroule sous nos yeux.

Au loin, nous distinguons les toits rouges et bleus du camp de base, situé à encore 3km. La rivière Modi Khola s’éloigne du sentier, et ça n’est que plus tard que nous réaliserons que nous marchons sur le versant extérieur de la moraine, creusée par le glacier qui glisse depuis les Annapurna, tandis qu’à notre gauche se dresse Hiunchuli qui referme derrière nous l’accès à ce cirque.
À mesure que le temps se détériore, les hélicoptères qui font la navette pour les touristes paresseux venant de Pokhara, effectuent leurs derniers vols.

Nous continuons de grimper, remontant la pente, alors que les flocons commencent à tomber. Nos doigts sont gelés, il fait humide. Nous rentrons la tête dans les épaules, et continuons de mettre un pied devant l’autre, accélérant le pas sur cette section moins pentue que les précédents jours malgré l’altitude. Nous sommes impatients d’arriver. Trop pressés de trouver un abri, nous ne nous rendons pas compte que nous avalons ces derniers kilomètres et plus de 400m D+ comme une formalité.
Nous gardons le sourire aux lèvres malgré le froid qui nous glace. L’excitation du moment, la beauté du paysage, et ce léger sentiment d’accomplissement grandit en nous jusqu’à ce que nous atteignions le rituel panneau affichant notre arrivée.

Il est 9h15, il neige de plus en plus. Nous sommes arrivés au Sanctuaire des Annapurna, à 4120m alt.

À vrai dire, nous ne réalisons pas ce que nous venons d’accomplir, nous sommes simplement contents d’être arrivés et impatients d’aller nous installer au chaud relatif d’une des auberges du Camp de Base… comme tous les jours depuis 3 semaines.

 

‘* Nous nous sommes beaucoup questionnés au sujet des porteurs et leur statut.
Lors de nos récentes recherches, nous sommes tombés sur le site de l’International Porter Protection Group qui s’engage à des meilleures formations et conditions pour les porteurs, ainsi que L’Association pour le Respect et la Dignité des Porteurs de l’Himalaya.
Souvent issus de milieux ruraux, les porteurs quittent leur famille durant quelques mois, afin de rapporter un bon pécule au foyer.
Loin de connaitre a priori la nature difficile et exigeante du labeur, les charges et l’altitude, nombre d’accidents arrivent encore aujourd’hui.

Nous avons croisé des porteurs en tongs (apparemment plus confortable que des chaussures de marche…), des jeunes d’une vingtaine d’année en jean et Converse, des vieux aux hanches arquées, des femmes aux dos tordus.

Certaines compagnies de trek s’engagent à mieux équiper les porteurs, à leurs garantir un salaire décent et à limiter le poids des bardas à 30kg (limite fixée par la réglementation gouvernementale… mais 30 kg ! nous n’en portions qu’une dizaine dans un sac confortable). Mais nous avons compris que si c’est le cas pour les grosses agences de voyage, les plus petites ne jouent pas avec les mêmes règles, parfois pour faire baisser le prix pour des touristes pas forcément non plus bien informés.

Durant ce trek Annapurna, nous avons vu un peu de tout : du randonneur en binôme avec son guide-porteur qui lui porte son sac et bien équipé, aux groupes et leurs porteurs hyper chargés évoluant en tongs, portant leur volumineux fardeau sur le front.

Mais à vrai dire, pour le bien-être de cette industrie du tourisme, des hôtels de plus en plus gros sont construits, on y installe des toilettes à l’occidentale et des batteries énormes pour charger les téléphones, on y cuisine des pizzas et on y boit de la bière.
Et tout cela arrive à dos d’homme. Petit à petit, une poutre en acier de 5 ou 6m de long, un sac de ciment de 50kg, 20 plateaux de 24 œufs, ou des bouteilles d’eau !

Ce trek nous a posé beaucoup de questions éthiques. Et même si nous avons essayé de faire bien les choses, essayant de respecter les locaux, de manger local et de réduire notre impact direct sur l’environnement, nous nous savons tout de même acteur du tourisme.

Deurali : 3165m alt.
Annapurna Base Camp (ABC) : 4120m alt.
7.1km – total : 2h32’



5 thoughts on “ABC, One, Two, Three…

  1. Preums!
    Mes petites reflexions:
    Ne pas s’arrêter a Divan, vraiment c’est une occasion manquée !
    Les escaliers qui montent, la lande désolée, le tache de neige ici et là, moi ça me fait penser au seigneur des anneaux. Peiut etre vous pourriez nous faire une petite version sur un registre different de temps en temps…
    Ils ne sont pas justement paye au poids les porteurs ?

  2. Impressionnant la montée avec les escaliers en marche : c’est beau mais ça a du demander un énorme travail.
    C’est vrai aussi que c’est fatigant, surtout à la descente par rapport à un sentier classique.
    Hâte de voir le J21 et les alentours du camp ABC

  3. J’ai comme l’impression que vous avez pas trop kiffé ce premier jour…alors que entre vous et moi…c’est quand même super joli !!  Certe il peut y avoir des tourists, et des maisons au toit bleu en acier, mais bon…ça reste joliiii.

    Cette phrase résume super bien cette dernière étape : “Nous gardons le sourire aux lèvres malgré le froid qui nous glace. L’excitation du moment, la beauté du paysage, et ce léger sentiment d’accomplissement grandit en nous jusqu’à ce que nous atteignions le rituel panneau affichant notre arrivée.”
    Je kiiiifffeeeeee

    Bravo pour l’atteinte de cet objectif qui, pour le commun des mortels, paraît si lointain. Mais je m’y engage, un jour j’irai au Népal. Et ça c’est grâce à la Bourlingue ¡!!

    Bisous

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