Nos sacs allégés, nous quittons Bangkok.
5 heures de train sur des banquettes toutes dures : c’est bien, ça nous remet en condition et nous permet de nous replonger dans nos bouquins. Il y a du vent, de la poussière, des feuilles des arbres et des petits insectes – les joies des trains sans fenêtre.
Le conducteur du train s’arrête « au milieu des rails » – stop à l’épicerie : il a faim !Débarqués à Nakhon Ratchasima (aussi appelée Khorat), nous partons en quête d’une auberge pas chère, basique et rustique, que nous trouvons après 40min. de marche.
Cette ville, pas forcément intéressante, n’est qu’une étape où l’on passera un bout de temps à rassembler des infos pour les prochaines destinations.
Tâche extrêmement difficile, car loin des itinéraires touristiques, le manque d’interlocuteurs anglophones est flagrant. Et malheureusement, nous n’avons pas vraiment progressé en thaï.
Nous nous y baladons la fin de journée. On va jusqu’à sortir des murs de la ville pour voir the place to see du guide… et on arrive devant une construction de brique agrémentée d’un superbe jardin hyper kitschou peuplées de super héros et d’installations gnan-gnan.
Bon, une ville thaï lambda, sans trop de charme comme à l’accoutumé.
Mais l’accueil qui nous est fait change fondamentalement comparé à celui de la capitale et des sites où afflux les bule.
Et même au tourism information on nous accueille avec une grand sourire… mais sans aucun mot d’anglais (sensation de déjà-vécu, lorsqu’à Xining nous avions eu comme réponse un petit mot en Chinois et un numéro de téléphone à appeler).
Le lendemain, réveil matinal, et bol de nouilles à la gare (le régime – et le rythme – changent radicalement avec celui des semaines passées) nous partons visiter le palais Khmer de Phimai à quelques encablures.Finalement, la frontière avec le Cambodge n’est plus très loin, et l’empire Khmer, au Xe siècle occupait également une partie de cette région.
Nous ne serons pas très nombreux sur le site et nous en profiterons bien.
Le palais a été restauré. Les vieilles pierres nous parlent de nouveaux. Ça fait plaisir.
Magnifique architecture de basalte et de grès.
On progresse à notre rythme, Marion se remet au croquis, Brice à la photo et on découvre ces temples aux dômes pointus comme des morilles.
Les pierres sont sculptées, on y trouve Buddha et Shiva, des fleurs et des arabesques.
C’est beau, c’est paisible.
Un plat de riz gobé et deux bus plus tard nous rejoignons Nang Rong.
Cette région est encore plus riche de ruines de l’ancien royaume d’Angkor.
Et on se lève avant l’aube pour enfourcher une moto et visiter « comme on veut » ce merveilleux patrimoine.
Notre petite moto rouge est loin d’avoir la puissance d’une Ferrari, et possède les freins d’une poussette, mais on arpente les petites pistes (ou les trop longues autoroutes) à la recherche de ruines… plus ou moins dignes d’intérêts.
Nous serons ébahis et pleinement satisfaits par la visite de deux palais.
Seuls… nous y sommes seuls.Certes il est très tôt, mais nous jubilons de la chance que nous avons de découvrir ces anciens palais baignés dans une douce lumière matinale.
En premier lieu, nous arrivons au palais de Phanom Rung, construit au sommet d’un volcan depuis longtemps éteint.
La configuration atypique du site (l’entrée est tournée vers l’Est au lieu du Sud habituellement) permet au timide soleil de l’aube d’illuminer chaudement la perspective des longs escaliers et pont naga (ce serpent mythologique khmer) pour enfin arriver au bâtiment construit et étonnamment bien préservé.
L’autre monument impressionnant qui nous sera offert de visiter est le palais de Muang Tam dans la vallée.
Encadré par quatre bassins parsemés de nénuphars, la construction en brique a moins bien résisté aux affres du temps, mais les fondations en basalte demeurent tout comme les ouvertures, alignements, gravures dans la pierre… tout ceci nous émerveille et fini de nous convaincre d’avoir fait le bon choix en visitant fugacement cette région qui n’a rien à envier au splendeur d’Angkor.
Le reste n’est que du bonus… deux-trois ruines (et des vraies celles-ci, celles qu’on cherche longtemps pour ne découvrir qu’une poignée de cailloux…) et des temples à la mode thaï (c’est-à-dire sans grande sensibilité ni distinction – à notre goût).
Le paysage est loin de nous décrocher la mâchoire, on traverse de grandes plaines sèches, des forêt d’hévéa, des champs de tapioca, mais également de jolies rizières bien vertes.
Et puis enfin, retour à la maison, claqués et bien bronzés.
On se délecte d’un bon plat de riz au porc, dans la plus grande finesse culinaire thaï.
Départ le lendemain pour Ubon Ratchatani encore un peu plus à l’Est.
Quand on demande à quelle heure part le bus, nous avons comme réponse : 8h30, 8h40, 9h00, et même 9h30.
Donc, pour nous assurer de poser nos fesses dans le bus, nous sommes à la gare routière à 8h… et ne partirons qu’à 10h… Normal… Ça ne nous dérange pas plus que ça.
L’information concernant la durée du trajet était tout aussi floue.
Ça n’a pas loupé. Au lieu des 4h30~5heures annoncées, nous arrivons à bon port 6h30 plus tard, éreintés par la chaleur accablante d’un bus sans clim’ ni ventilation !
Fin de dimanche après-midi dans une ville thaïlandaise.
Nous dégourdissons nos jambes autour du marché de nuit qui se prépare avant d’aller y dépenser nos derniers bath en un repas pantagruélique. Miam !
Il nous faut des forces pour le lendemain.
Super de retrouver votre joie de la découverte . En plus c’est beau que demander de plus
Je salue le retour de la vrai Bourlingue !! L’aventure en assis-dur 🙂
Super ces templounets !
Si je résume, la Thaïlande faut y aller pour la bouffe 🙂
Oh ! les jolies photos !
Les sièges en dur dans le train, c’était pour tester le gras pris chez Vince 🙂
Magnifiques les photos des palais… et génial de vous revoir enfourcher une mobylette pour déambuler au gré des envies
Et puis vous allez faire quoi le lendemain pour devoir reprendre des forces avec un repas pantagruélique ?
Ahhhh! !!!!
La bourlingue telle que je la kiffe.
Trop bien.
Superbe ces palais. Ca a l’air un peu intime en plus ces visites.
Je me pose une question. A quoi ressemblait ces palais lorsqu’ils étaient habités? Combien y avait ils de personnes, comment étaient ils habillés, armés, ..?
Défi pour Marion : Un dessin de Palais réel ou tu y ajoutes son environnement vivant d’antan sorti de ton imaginaire.
Chiche?
ah oui, pour brice, à l’accoutumée s’écrit ée à la fin, comme dans criée, ou lycée
d’ailleurs comme la coutume est féminin, la coutumée l’est aussi !
criée aussi, mais pas lycée
oui, ça prête à confusion
quand même, ça doit faire bizarre tout seul dans un temple, tu imagines pas de gardien, pas de ticket pour entrer, ou pour sortir
et pour pisser, c’était prévu, ou il fallait faire ça discretos derrière un gros caillou
bon, on verra les croquis new âge de marion, avec un temple avec parabole pour capter bein sport !
et hum, le bol de pâtes gluantes au ptit déj, ça fait envie, si si
d’ailleurs on voit bien que brice est heureux
bonne bourlingue
évouzétoulà