Allez c’est parti !
Aujourd’hui, on a 500km à parcourir et on a décidé de les faire en stop. Parce qu’on n’a pas froids aux yeux, parce qu’en bus, c’est galère, il n’y a pas les correspondances qui vont bien, parce que c’est très cher, parce qu’on a vu que le stop fonctionne bien en Chine, parce qu’un petit challenge, ça nous tente ! Et ce n’est pas une mince affaire : il nous faut relier le bled reculé de Yuanyang à la sous-préfecture de Jinghong au bout du bout du Yunnan.
Donc départ un peu matinal de Xinjie. Et c’est parti pour 500km, 6 voitures, 12h de voyage, 3 mauvais conducteurs, un repas partagé et avalé en 10min, après la visite infructueuse d’un ami en prison,1h d’attente sur l’échangeur de l’autoroute, 6 fois la même histoire racontée, une visite du marché aux animaux, 2 mecs très sympas (de Yuxi encore une fois), 6 voitures moches, un trajet de 5km, et un autre de 300km, des montagnes traversées, des autoroutes qui zigzagent, 12 personnes qui nous disent d’aller prendre un bus, un mec stupide qui nous dit oui, puis non (une fois les bagages dans le coffre et 15 minutes à attendre dans sa voiture), un autre repas avalé en 10min sur une aire d’autoroute avec de vrais chinois qui font du bruit en mâchant, et rincé à liqueur de je-sais-pas-quoi à 35°, 5 clopes pour Brice qui en mal au cœur, notre super-thermos qui fuit sur les prospectus dans le coffre d’une des voitures, et enfin, Jinghong, capitale du XishuangBanna !
On arrive claqués ! Il fait très chaud (et humide), et c’est très vert ici. Les gens mangent dehors, en t-shirt et tongs ! Ça y est, c’est l’été !!
Nous, on se dirige vers notre hôte couchsurfing, qui tient une auberge…
Etrange d’être logés à l’auberge de jeunesse, mais sans rien payer.
Caffy est très sympa mais pas très dispo’. Pas grave, on est bien installés.
Jinghong est une petite ville « tropicale » sur le Mekong. Le paysage alentour, c’est de la forêt tropicale dense, des cultures de bananes, des fruits, du thé. La Birmanie n’est qu’à quelques dizaines de km, tout comme le Laos. Et ça se sent. Plein de minorités peuplent les alentours. Ça n’est plus du tout la même Chine qu’auparavant. Les gens sont plus bronzés, et parfois plus indiens. C’est écrit en birman, en parallèle du chinois. Et même les architectures paraissent plus thaï… enfin de ce qu’on imagine. Les toits sont plus pointus, c’est doré, il n’y a pas de dragons mais des paons et de longs serpents, c’est plus carré…
Les palmiers sont omniprésents et encadrent les rues, l’ambiance de la ville est sympa et détendue. Il n’y a pas forcément grand choses à faire, nous allons pourtant y passer 4 jours tranquilles, à visiter les alentours, à grass’mater (sauf à être reveiller par des tremblements de terre) et boire du jus de mangue et fruits de la passion en terrasse. On aura même du mal à en partir.
On part donc se balader dans les villages célèbres pour le Pu’er Cha, le thé local. Et après une loooongue marche dans la forêt avec plein de grosses araignées toutes vertes, un papy-théier nous invite à déguster son thé. Résultat, on passe 1h à tester le honsha, sansha, et shusha, il nous explique tout, avec le cérémonial de la petite bolinette, de la première infusion, du rinçage, du petit pot pour verser, de la mini passoire, …Bref, on goute, on teste, on sent, on infuse.
Et puis on va aussi visiter 2 pagodes, à Damenglong, au sud de Jinghong, ville frontière sans attrait à quelques kilomètres de la Birmanie. Les deux sites semblent un peu abandonnés, mais on découvre ici des décors différents de ce qu’on a pu déjà voir.
Les pagodes sont dorées et Buddha est devenu gros avec un visage tout rond ou avec un chapeau à pointe. Bon, et puis, Jinghong, c’est aussi d’ici qu’on pourrait avoir le plus de renseignements pour partir en Thaïlande. On a des contraintes pas très faciles : on doit sortir du pays avant le 10 décembre… mais ne pas rentrer en Thaïlande trop tôt (pour profiter plus longtemps de notre visa de 30 jours).
On va au port, on se renseigne, on nous dit pas de bateau. Bon, on va se renseigner au Bureau de Sécurité Publique. « Vous pouvez aller à Guanlei (à 70km en aval), mais il faut faire viser votre passeport ici et pas sûr que vous ayez un bateau »… C’est louche : on circulerait sur le territoire Chinois avec un tampon de sortie dans nos passeports. Bon… en parallèle, on sait qu’il y a des bus qui file directement à la frontière avec le Laos, le traverse pour nous déposer à quelques kilomètres du poste frontière thaïlandais… mais le temps de voyage nous ferait passer une nuit au Laos, prendre un visa pour moins de 24h…
Bon… cela reste assez flou encore.
Finalement, on décide de partir pour Menglun, de là-bas, on verra si on peut rejoindre le petit port de Guanlei.
Mon commentaire est « no comment » mais je pense fort à vous, un poil envieux
On riz jaune?!!!!
Vous avez bien des soucis mes pôvres ,pendant que nous on est dans le choix du menu et des cadeaux!!!
Bisous tout plein
ça donne envie… vivement que je pose 1 mois (à l’occasion d’une démission) pour partir avec mon sac à dos vadrouiller aux Laos, Vietnam, Myanmar)
500Km, 4 jours de jus de mangue pour s’en remettre. Mais le vraie question c’est qu’est-ce qu’il avait fait pour etre en prison le copain?
Moi aussi je veux de la mangue! Bon, ici ça caillasse sévère et même pas assez de neige pour skier. Je vous envie un poil.
Coucou j’ai toujours du retard mais c’est toujours un plaisir de suivre votre série d’aventures!!! Par contre je vais arrêter de regarder les statuts FB car je me suis fait spoiler la fin de saison avec la grosse barbe de Brice !! 😉
Bisous a tous les deux.
Ben