Surabaya, c’est pas la joie…

… et étendre son visa en Indonésie l’est, a priori, encore moins.
Impossible de trouver une information unanime et récente quant à la possibilité de prolonger notre visa actuel (déjà près de deux mois que nous sommes entrés dans le pays) ou la procédure à suivre.
Les quelques avis sont disparates, flous, et décrivent cette entreprise comme un calvaire administratif empreint de corruption, et la plupart des étrangers qui y ont recours le font dans sites touristiques de Bali ou Yogya, et favorisent plutôt les agences qui demandent 3 fois le prix normal pour s’affranchir de cette besogne.
Cela ne nous rassure pas.
Et on choisit de rejoindre Surabaya pour effectuer cette tâche.
La ville est tentaculaire, très peuplée et bruyante. Nous avions réussi à éviter Jakarta, nous voilà plongés dans l’enfer de la seconde mégalopole indonésienne.

Comme partout en Indonésie, le réseau de transport urbain n’est pas du tout explicite.
Une flotte d’angkot parcourt évidemment la ville dans un réseau que l’on imagine ténu, mais il n’existe pas de carte des routes parcoures par ses mini-vans. Savoir comment rejoindre un endroit s’avère d’autant plus compliqué que les Indonésiens ne peuvent pas imaginer marcher 800 ou 1200 mètres pour s’éviter une correspondance (il est vrai que le passage des angkot est ultra fréquent et que leur prix est abordable). De plus, le voyage dans un angkot est la plupart du temps inconfortable quand il s’agit pour nous d’évoluer avec nos sacs à dos…
Alors quand Brice veut entrer dans l’angkot, les plus grands contorsionnistes de ce monde s’émerveillent devant sa souplesse.
Tout ça pour dire que nous sommes les seuls à déambuler à pied, et qu’en plus de susciter la surprise parmi les habitants des kampung, ceux-ci nous pensent constamment perdus.DSCF7374 DSCF7380 DSCF7386Stitched PanoramaPour nous soulager les jambes, rester au frais … et passer le temps, on rejoint l’usine de cigarettes. Cette riche entreprise (on ne reviendra pas sur la passion que les indigènes ont pour le tabac) propose des tours à thème (et gratuit !) en promène-couillon dans la vieille ville. Stitched Panorama DSCF7407 DSCF7412Ce n’est qu’anecdotique, mais le très sympathique guide consacrera l’essentiel de son temps à disserter en anglais pour les 3 bule-bule du bus, en n’allouant aux 20 touristes indonésiens nous accompagnant, qu’un explicite quart d’heure selfie. Rien de bien intéressant cependant à voir donc dans cette ville.

Le bureau d’immigration se situe en lointaine banlieue, dans les faubourgs sud de la ville.
Pour le rejoindre, il faut après une heure de bus, longer une voie rapide poussiéreuse au trafic dense sous une torpeur accablante (il est pourtant 8h00 du matin).DSCF7673Mais quelle surprise nous avons en découvrant alors un bureau aux allures modernes, à la salle d’attente calme et bien organisée.

On nous accueille avec le sourire, en anglais… et sans aucune animosité (rapport à l’excellent accueil à la préfecture en France).
Bon, il nous faut tout de même avoir recours à un sponsor – tâche que l’on redoutait, il nous faut trouver un indonésien de Surabaya qui accepte de se porter garant pour nous – et revenir le lendemain pour déposer notre dossier.
L’opération s’avère finalement rudement moins compliquée que nous l’imaginions. Ainsi, Fauzih, notre hôte CS fan d’oiseaux, accepte cette mission. Il n’aura qu’à signer un papelard, et nous retournons le lendemain dans cette banlieue infernale.

Mais la ville de Surabaya aura raison de nous.
Et si nous réussirons parfois à trouver refuge dans les petites rues calmes des quartiers, la chaleur torride qui règne toute la journée, le raffut des avenues, et l’immensité de la ville nous déciderons à ne pas attendre le retour de notre passeport dans cette méga ville.

Pour deux jours, nous préfèrerons la fraicheur et le calme de Malang, coincée entre les monts Arjuna et Bromo.
Une ville à la sérénité affirmée.

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DSCF5818 DSCF7668 DSCF7434Nous serons heureux de nous balader tantôt le long des belles baraques hyper protégées des quartiers bourgeois de la rive ouest, tantôt dans le méandre des ruelles des petits quartiers populaires qui bordent la rivière.

Quel que soit le milieu social, les pignons sont toujours très propres (tout comme l’intérieur des maisons), et habituellement ornés de plantes vertes.
Même les habitations les plus chiches sont d’une propreté rigoureuse.
Et dans cette société, pas de crachat (alors qu’en Inde, il est tout à fait normal d’essuyer ses doigts plein sauce, de morve ou de chaux – pour le bétel – sur le poteaux, les portes ou les murs), pas de murs crasseux.
Un banc ou une paire de chaises parfont souvent les fronts de maison, permettant aux vieilles personnes de s’entendre en conversation toute la journée durant en guettant les allers et venues.
Et comme pour souligner le constat que nous nous faisions récemment de l’affection que les indonésiens portent aux piafs, nous passerons de longs moments au marché aux oiseaux.

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Retour express à Surabaya, pas le temps de s’y arrêter, pas envie… Juste le temps d’aller récupérer notre passeport.
On se trouvera même une auberge jouxtant l’immense gare routière à quelques encablures du bureau d’immigration.
Ainsi, le vendredi matin, nous y arrivons dès l’ouverture.
Et si les jours de la semaine, nos interlocuteurs portaient l’uniforme, le vendredi, c’est batik day dans l’administration, et tout le monde se dresse d’habits bariolés.
Petite interview (que nous redoutions… aussi à tort), prise d’empreintes digitales, photo… et hop !
Deux heures plus tard, nous sortons, le sourire aux lèvres, et un nouveau tampon dans notre passeport.
On peut donc rester un mois de plus dans l’archipel indonésien.
… mais première chose à faire, s’enfuir au plus vite de Surabaya.

Note 1 – 9 septembre. Aujourd’hui, Brice a 32 ans.
On s’offre une nuit (merci les miles) dans un bel hôtel, eau chaude, moquette de 3 cm d’épaisseur et oreillers moelleux.
Et on ira même au cinéma!
Aujourd’hui, on ne se refuse rien!

13 thoughts on “Surabaya, c’est pas la joie…

  1. paf !

    oui, mais nous les oiseaux, surtout en cage…
    moi je fais bien le pigeon « rlou rlou rlou »
    ou le « piaf », pfuit pfuit
    intéressant, hein

    faisez gaffe

    oui, je sais si c’est que pour dire ça, « tu n’as qu’à…. »

  2. je suis pas fan des piafs mais ils sont bien jolis. Les sourires des locaux que vous prenez en photo sont aussi très chaleureux : vous leur racontez des blagues ?

  3. oh ça a marché !!!!! tellement de trucs que je voulais dire, que maintenant je ne sais plus quoi écrire 🙁

  4. Franchement les oiseaux en cage je trouve ça horrible. J’aurais qu’une envie c’est d’acheter plein de ces oiseaux et de les relâcher. C’est vraiment atroce. C’est bien une chose que je supporte pas en Asie du sud-est. Cela contraste avec leurs sourires…

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