Trop tard – Partie 1

Prochaine étape, la ville de Zhenyuan.

Comme Fenghuang, elle aussi est construite au bord de la rivière, et elle aussi a de jolies maisons.DSCF8026Alors, on décide d’aller voir à quoi ça ressemble.

On voyage dans un train en « assis dur » bruyant (ça va devenir une tradition), et on arrive quelques heures plus tard à destination.
Il y a plein d’hôtels près de la gare, on se dit que ça sera moins onéreux que dans le centre touristique.
On entre donc rapidement dans l’un d’entre eux. Deux femmes à l’accueil (qui s’avèreront être complètement gourdes) essayent d’enregistrer nos passeports, elles ne comprennent pas que nos numéros de passeport sont plus courts que ceux des cartes d’identité des Chinois…
Nous arrivons tout de même à poser nos affaires dans la chambre, après de longues minutes d’explication/traduction/regards béats. Et on part se balader pour l’après-midi.

Zhenyuan est un peu plus préservée que Fenghuang. Le centre ville est plaisant, et il y a aussi le quartier touristique mais aujourd’hui, peut-être parce que c’est dimanche, tout semble fermé ou endormi.DSCF8016 DSCF8174 DSCF8018La ville est posée au bord de l’eau, avec les montagnes derrière. DSCF8101 Stitched Panorama DSCF8035 Stitched Panorama DSCF8096En sortant de la grande artère, on découvre de jolies ruelles avec des escaliers qui grimpent, longeant les maisons en bois, en pierre et en mousse.
Les toits d’ardoises se superposent, les épis de maïs sèchent, les poules caquètent (en chinois) et nous, on monte, on descend, on se perd et il n’y a personne. Ça nous plait bien : il y a des gens qui habitent ce quartier.Stitched Panorama DSCF8038 DSCF8037 Stitched Panorama Stitched Panorama DSCF8073 Retour à l’hôtel vers 19h, la nuit est tombée depuis plus d’une heure déjà. En arrivant, nos gourdes nous expliquent qu’elles ne peuvent finalement pas accueillir de laowai (étrangers). On essaye de négocier : juste une nuit, on part demain. Mais non. On part donc chercher un autre hôtel : il nous faut juste traverser la rue.

La fille du nouvel hôtel est sympa. Elle dit « oui oui, on a une chambre, oui oui, on peut accueillir des laowai ». Donc hop hop hop, on prend nos affaires de l’hôtel 1 pour le déposer à l’hôtel 2, et on part dîner.
Mais, en rentrant à l’hôtel, on nous explique une nouvelle fois « j’ai appelé mon chef, pas de laowai ». On essaye de discuter avec Google traduction, de la payer au black, rien n’y fait. Elle veut nous aider à trouver un hôtel, mais ceux-ci sont 3 fois plus chers que 2 nuits dans le sien, on discute, juste une nuit,… bref, 40min après on est dehors, et on prend un taxi pour la vieille ville. Fâchés, frigorifiés et claqués.

Finalement, l’hôtel n°3 sera le bon. Pas cher, il accepte les laowai (youhou !). Peut-être même est-ce la chambre la plus confortable et propre que nous ayons eu depuis le début de notre séjour en Chine.
Mais on s’y enferme quand même le soir, de peur que la réceptionniste monte nous dire qu’elle ne peut finalement pas prendre les laowai !

Le lendemain, il ne fait pas très beau (et froid et humide), ça sera une petite journée glandouille/balade/blog/films en attendant que la pluie s’arrête.DSCF8116DSCF8121Stitched PanoramaStitched PanoramaMais il est très agréable de se perdre dans les ruelles et escaliers de cette ville.
Les touristes ne sont pas là, on est peut-être hors saison… Quoi qu’il en soit, c’est plaisant et silencieux.
On décidera également d’aller voir le village de Baojing à 40km de Zhenyuan, réputé pour ses maisons en bois à l’architecture traditionnelle.
La route serpente et zigzague dans tous les sens pour y aller, et une heure plus tard, on arrive dans un village, qui est loin d’être un « joli-village-aux-petites-maisons-de-bois-jolies ». Mais c’est peut-être derrière… on a cependant un mauvais pressentiment.
Le bus s’arrête et on essaye de demander quand il retourne à Zhenyuan. Juste pour prévoir. Le chauffeur semble nous dire qu’il n’y en a plus, une dame nous dit qu’il passe dans une heure, et un jeune homme parlant un peu anglais nous explique qu’il a une voiture, qu’on a de la chance, qu’il peut nous ramener en ville.
On essaye de discuter, de lui expliquer qu’on vient juste d’arriver, mais en deux temps trois mouvements, on se retrouve assis avec trois de ses potes dans une grosse voiture avec 4 cameras fixées sur le toit, genre Google-car. On papote avec eux, la route est toujours sinueuse, même dans l’autre sens, et on arrive à Zhenyuan, sans avoir rien vu du village… On se sent un peu bêtes.
En arrivant à l’hôtel, on regarde sur internet ce qu’on a loupé : janvier 2014, le village a entièrement brulé… Seuls les conduits de cheminées restèrent debout …
Donc, on est plutôt contents, non pas que le beau village ait brûlé, mais contents de ne pas être restés bloqués là-bas… à trier les débris.
L’après-midi qui suit est aussi tranquille que celle de la veille. Il fait toujours froid…
Et balade nocturne pour observer le beau et délicat travail de lumière… Peut-être un poil trop…!DSCF8202 DSCF8205On part le lendemain pour Anshun. Après les « petits villages traditionnels un peu trop touristiques », on se méfie un peu.

8 thoughts on “Trop tard – Partie 1

  1. Et c’est comment le craquètement des poules chinoises?
    Dommage vous avez raté le beaujolais nouveau qui pour une fois n’est mauvais du tout.
    Faut bien qu’on se rattrape !!!
    Bises

  2. mais hé, ce ne sont que des poules !
    elles n’ont pas fait non plus une thèse de 3° cycle sur Christophe Colomb, ou savoir qui à fait l’oeuf, qui a fait la poule
    il y a un dicton qui dit dit
    d’un point de vue aéronautique, le bourdon ne devrait pas pouvoir voler, avec son gros corps et ses petites ailes, mais comme il ne le sait pas, il le fait quand même…!
    je vous laisse réfléchir ça, pour la poule…
    a-t-elle fait des études d’aéronautique..

    enfin, bref, ce sont des poules, quoi
    si vous voulez des pintades, c’est à l’hôtel n°1 qu’il faut aller, au « laowai hôtel » !

    c’est étonnant, ces villes qui ressemblent bien aux « nôtres »
    avec des gens, pas 30 millions, des rues, des maisons pas détruites, pas brulées
    on s’y sentirait presque comme chez nous
    est-ce que, même ça, ils l’ont copié…

    bises bises
    évouzétoulà

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