En suivant le soleil

[Info pour ceux qui sont perdus : cet article relate notre road-trip d’une semaine début octobre en travers du pays.
Plus d’info sur la carte à ce lien]

Les couleurs des arbres changent, les jours raccourcissent, les potirons se retrouvent sur les étals des marchés, tout comme les poireaux et les pommes.
Ah les pommes ! En traversant la vallée de la Durance, nous passons à travers les vergers installés le long de la rivière. Des kilomètres de pommiers, bien alignés, bien protégés sous de larges et affreuses toiles qui empêchent les oiseaux de gouter leurs fruits défendus, à l’inverse de nous, qui nous arrêtons pour ramasser les malheureuses pommes tombées au sol.

Ainsi, la voiture chargée de plusieurs kilo de pommes de toutes les couleurs, nous partons plein Est. Blaye n’est qu’à 730km, en ligne presque droite.

J1 – Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence) – Archiane (Vercors) – 189km

Les nuages sont bas le jour de notre départ. Nous quittons les copains, mais nous sommes heureux de reprendre la route et de démarrer ce road trip. Les couleurs de cette journée nous confirment que l’Automne est bien entamé.
Nous remontons la vallée du Buëch, avant de bifurquer vers l’Ouest pour grimper le col de Grimone.
Une épaisse forêt recouvre les reliefs, la brume s’accroche aux arbres dans un tableau mêlant élégamment un vert profond, des camaïeux d’orange et de rouge, dont le ciel grisâtre accentue les contrastes.



La route est déserte, et une fois le moteur coupé, le silence nous embaume. Si le temps est maussade, le paysage n’est en rien menaçant. Il est au contraire serein, nous nous y sentons bien.
Nous arpentons le merveilleux défilé du Gas qui, même sous la pluie, doit être parmi les plus belles routes que nous ayons empruntées jusqu’alors.

C’est toujours sous le mauvais temps que nous approchons du Diois, cette région drômoise du Sud du Vercors.
Nous longeons les flancs méridionaux de ses plateaux à mesure que nous nous enfonçons vers notre destination, le Cirque d’Archiane, site géologique incroyable.
À cette heure, et sous le crachin, le petit hameaux au bout de la route est bien morose. Il niche au creux de la cuvette et semble retenir les puissantes murailles nues qui se perdent dans les nuages.

Nous rebroussons chemin pour nous installer quelques kilomètres en aval, à l’entrée du Cirque, tentant d’apercevoir vainement ce paysage qui nous entoure. Le rideau nuageux reste fermé et la pluie nous accompagne encore en début de soirée.
Abrités sous le hayon de la voiture, notre diner est frugal et rapidement englouti. Il fait froid et mouillé. Les longues soirées estivales où nous trainions dehors semblent bien loin.
Bercés par le clapotis des gouttes sur la carrosserie, nous nous endormons, néanmoins sereins à l’écoute du chant de la rivière et du brame des cerfs.

J2 – Archiane – Menglon (Drôme) – 33km dont 11km de randonnée

En faisant du camping sauvage, nous apprécions d’autant plus le réveil qui apparait comme un moment particulièrement magique.
Nous avons toujours beaucoup d’émerveillement à découvrir notre environnement sous les lumières matinales en ouvrant les portes de la voiture. Nous réveiller au son de la nature et respirer l’air frais. Prendre le temps d’émerger, guider par les rayons du soleil qui tardent à sortir, par l’eau qui chauffe doucement sous la flamme bleutée du réchaud, par le silence qui nous entoure.
Mais aujourd’hui, la surprise est d’autant plus importante que le décor dans lequel nous nous levons nous était resté caché la veille et se dévoile à nous aujourd’hui.Ce sont les yeux pleins de joie que nous découvrons le monumental Cirque d’Archiane et ses falaises calcaires qui bordent le plateau du Vercors.

Nous partons faire le tour de cette cuvette, tenter d’aller voir plus haut et nous enfoncer dans ce couloir de roche, alors que quelques vautours* tournent au-dessus de nos têtes, jouant avec les courants ascendants qui brossent les hautes parois. La verticalité des falaises, et l’étendue du Cirque offrant un environnement propice à leur développement.



À mesure que nous gagnons en altitude et que nous remontons l’entonnoir formant le bout de l’amphithéâtre, le vent se lève. Nous longeons le pied de la falaise, sur laquelle ruisselle l’eau des précipitations de la veille. Le souffle du flux d’air accéléré par la restriction nous enveloppe d’un silence rugissant.
Le paysage qui se dévoile est beau. Debout et frissonnants sur un éboulement de pierre, couloir de cailloux qui ressemble à un sablier couché, le temps s’est arrêté.



Nous savourons le moment, le visage battu par le vent.

En contournant plus loin la dépression, nous observons des grimpeurs accrochés à la roche plusieurs centaines de mètres au-dessus de nous. Ils paraissent bien fragiles, mais de là-haut, la vue doit être incroyable.

Après une fraiche douche revigorante dans les eaux agitées du ruisseau d’Archiane, nous quittons le Cirque en milieu d’après-midi.
Aux alentours du mignon village de Chatillon-en-Diois, les noix des champs de noyers ont été récoltées, et nous venons y glaner quelques-unes, fraichement tombées au sol.

Ainsi, la voiture chargée de plusieurs kilo de pommes de toutes les couleurs et d’un gros sac de noix, nous partons en direction de Die. La Clairette, vin effervescent fait à partir du cépage éponyme et de muscat blanc, c’est par ici.
Ce soir, nous dormons en bordure de vignes, le soleil filtrant à travers les arbrisseaux aux derniers grains sucrés.

J3 – Menglon – Souspierre (Drôme) – 102km

La nuit a été très froide et nous ne pouvons que vanter les bienfaits de nos nouvelles couvertures trouvées en ressourcerie. Car ce matin, les rayons du soleil peinent à passer par-dessus les collines qui nous entourent.
Note pour plus tard : privilégier les orientations plein Est et les levers de soleil pour nous aider à quitter nos sacs de couchage au matin.

Nous quittons les vignes pour un café au soleil sur la place centrale de Die. C’est sympa Die.
Après être passés cet été par plusieurs bourgs plus ou endormis par l’exode vers les métropoles ou tristement éteints par leur démographie vieillissante, Die semble bien réveillée.

Nous apprendrons que cette activité est assez typique de la Drôme, qui offre beaucoup d’opportunités aux initiatives locales et sociales, impliquant les associations et les collectivités pour attirer les trentenaires…
Et nous, ça nous a plu.

Aussi, la voiture chargée de plusieurs kilo de pommes de toutes les couleurs, d’un gros sac de noix et de Clairette, nous partons en direction de la vallée du Rhône, longeant rivières, vignes, champs de lavande et noyers.
Et petit à petit, les massifs montagneux perdent en hauteur.
Petit à petit, nous quittons la montagne.



Les minuscules routes que nous empruntons sont propices à de jolies pauses.
Ici encore, elles sont très peu fréquentées, malgré leur caractère indéniablement pittoresque.
La forêt de Saou d’abord, puis les villages que nous traversons sont tous plus charmants les uns que les autres. Pontaix ou Pont-de-Barret, nous nous perdons dans les ruelles ombragées, grimpons au château, suivons les remparts.



Qu’il est beau ce pays.

Nous trouvons où planter le camp pour la nuit, Au pied de la mairie, dans le hameau de Souspierre, trois maisons et des champs de lavande. Le cadre est simple et sympa, tout comme le voisin qui nous propose de venir boire l’apéro chez lui.

J4 – Souspierre – Balazuc (Ardèche) – 118km

C’est un réveil étonnant ce matin, qui se fait au milieu d’un attroupement d’une vingtaine de chasseurs.
Ils ont choisi la seule placette de Souspierre pour se regrouper avant de partir à la chasse.
Les chiens beagles (prononcé bigle par nos acolytes), prêts à tracer, sautillent d’impatience dans les cages à l’arrière des pick-up et 4×4 maculés de boue, garés à nos côtés. Les chasseurs sont contents de se retrouver. Et nous, en pyjama et les yeux encore collés, une tasse de thé à la main, entamons la discussion avec nos éphémères et sympathiques voisins de parking qui nous proposent de nous rapporter un cuissot de sanglier dans quelques heures.

Une trentaine de minutes après eux, nous levons le camp et reprenons la route.
Nous avons toujours la carte des « Plus beaux villages de France » en tête, et si nous avons un cap à suivre, nous traçons notre route de manière à passer par ses charmants villages… parfois un peu trop muséifiés. C’est le cas ce jour, de Mirmande, ou comme la veille de Poët-Laval, villages devenus un peu trop proprets… Eux aussi ont perdu une partie de leur âme, non pas par la désertification mais pas une touristification trop intense.

Coïncidence d’agenda – on a un agenda ?! – notre route Est-Ouest croise celle Nord-Sud de Jean‑Claude, le père de Brice, à la confluence de la Drôme et du Rhône. Occasion d’un petit gueuleton en terrasse et de repartir avec pots de confitures et verveine.

Nous enjambons le puissant fleuve pour nous attaquer à la découverte du Sud de l’Ardèche.
La famille de Brice a beau être du Nord du département, nous ne connaissons pas du tout cette région.

Les rives de l’Ardèche sont parsemées de villages de cartes postales.
Vogüe d’abord, dont les maisons en pierres sèches s’étirent le long du fleuve.


Il y en a tant que nous faisons vite une indigestion (à moins que ce ne soit le contre-coup du copieux déjeuner ?). Nous faisons l’impasse cette fois-ci sur les grottes rupestres, nombreuses elles aussi. et nous attaquons au charmant village de Balazuc, dont le centre médiéval semble verrouiller la gorge de la rivière.

Fatigués, nous nous perdons dans les chemins de traverse, nous enfonçant dans cette lande, parmi les zones les moins peuplée du territoire. Nous n’avions pas idée qu’un tel paysage existât en France.
Et c’est au milieu d’une scène aride et pauvre de causse que nous trouvons un coin parfait pour camper.
Il fait doux et sec. Le soleil chaud nous régénère après les nuits difficiles précédentes.


Chacun notre tour, nous prenons une petite douche entre les broussailles et les buissons dépouillés au milieu de ce désert, avant de profiter d’une soirée sous un vaste ciel étoilé.

J5 – Balazuc – Lavaudieu (Haute-Loire) – 186km

Réveil au soleil. Un troupeau de chèvres nous surprend en plein petit-déjeuner. L’occasion de discuter avec cette bergère qui a choisi de vivre dans ce paysage désolé.

Nous rejoignons le vallon encaissé de l’Ardèche et divergeons au niveau de la station thermale de Vals pour remonter la Volane le long d’une étroite départementale qui nous mène à travers le parc des Monts d’Ardèche.
À mesure que nous gagnons en altitude, le temps se dégrade, l’humidité augmente et les températures baissent.
Plus encore que les jours précédents, les arbres sont parés de leurs habits d’Automne. Le plafond nuageux opaque solidement horizontal ne semble qu’à quelques mètres au-dessus de nos têtes.
La route suit de longues courbes qui épousent les collines.



Et c’est sous une bruine glacée, que nous rejoignons le Mont-Gerbier-de-Jonc, source de la Loire, le long et placide fleuve qui divise la France et dans lequel nous nous étions baignés trois mois plus tôt avec Biscotte.

La météo nous contraint à imaginer ce à quoi ressemble notre environnement derrière l’épais brouillard. Dommage. On reviendra!

Nous redescendons de la montagne et retrouvons le microclimat du Puy-en-Velay, ville originale et mythique du Chemin de Compostelle, que nous avions visitée cinq semaines plus tôt avec Jean‑Claude. Le froid et le mauvais temps nous font cependant enchainer les kilomètres passant tantôt à travers des forêts de sapins, tantôt surplombant les paysages vallonnés du Massif Central où se lovent de rares bourgs. Polignac, La Chaise‑Dieu, Saint-Didier-sur-Doulon, et nous ne pouvons que faire un constat récurant : l’architecture change incontestablement en si peu de kilomètres.



Après les fraiches nuits dans le Diois, et en plus de choisir un lieu de camping bénéficiant d’un ensoleillement le plus long et le plus précoce au matin, nous prenons aussi en compte l’altitude, heureux de pouvoir gagner un ou deux degrés.

Le temps capricieux nous convainc aussi de nous arrêter en milieu d’après-midi, pour profiter encore du timide soleil. Nous trouvons ce jour une large pelouse non loin du beau village de Lavaudieu.

J6 – Lavaudieu – Corrèze (Corrèze) – 256km

Le temps est tristoune à notre réveil.
De la pluie est prévue une grande partie de la journée sur notre trajet.
On verra bien.

Première étape, Issoire. Nous souhaitions faire un détour par cette sous-préfecture du Puy-de-Dôme pour visiter l’abbatiale, à l’architecture romane et dédiée à Austremoine de Clermont, qui évangélisa l’Auvergne à la fin du IIIème siècle. Et c’est sa décoration intérieure époustouflante du milieu du XIXème qui nous frappe.


Les ruelles de la vieille ville sont désertes ce dimanche matin, mais les rares personnes rencontrées sont accueillantes, notamment la fromagère qui a su nous gâter de délicieux fromages de la région.

Oui, la voiture se charge de Cantal, Salers, Fourme… en plus des kilo de pommes, du gros sac de noix et des bouteilles de Clairette.

Le temps ne sera pas meilleur en altitude.
C’est déjà pourtant tellement beau.
Ces paysages de collines décharnées par les éléments. Les herbes grasses roussies par le soleil de l’Été font le plaisir des vaches insensibles à la bruine glaciale. Les volcans sont cachés derrière la brume.


Saint-Nectaire, Mont-Dore par le col de la Croix-Saint-Robert, la Tour d’Auvergne. On ne voit pas grand-chose, mais sommes ravis de traverser cette région.
Le temps est trop mauvais, un dernier passage par Bort-les-Orgues pour nous en convaincre, et nous filons sur des routes bordées de mousses et de fougères d’un vert vif, espérant gagner quelques degré.

Nous avions prévu de profiter plus longuement de l’Auvergne, mais il est beaucoup trop tard dans l’année, et l’Automne précoce nous pousse à continuer vers l’Ouest pour descendre en altitude.






Nous roulons encore et encore pour rejoindre la Corrèze par le réseau secondaire, très bucolique, mais fatigant.
Le village du même nom nous accueille par une chaleureuse lumière de fin d’après-midi.

Entre deux champs, abrités de la route communale, nous trouvons un coin parfait pour profiter du paysage jusqu’au crépuscule… et du temps capricieux qui nous surprend par un orage, aussi soudain qu’éphémère, mais nous offrant par la suite un magnifique couché de soleil.



Dès que ses derniers rayons ont passé l’horizon, nous sommes déjà sous nos épaisseurs, parés pour une longue nuit (on arrive à dormir très longtemps, et pas si mal finalement).

J7 – Corrèze – Limeuil (Dordogne) – 195km

C’est peut-être un des plus beau réveil qui nous a été offerts lors de ce road trip en travers de la France.
Il a fait froid la nuit passé, et la rosée cristallisée sur les herbes et les champs peine à fondre sous le soleil rasant du matin et étincelle le paysage comme un tapis de cristal.

En contrebas, la route et les champs sont inondés sous une nappe de brouillard. C’est beau. Et malgré l’air frisquet, on se satisfait d’une toilette de chat, nus comme des vers alors que le mercure dépasse tout juste 0°C.

Nous suivons la rivière Corrèze pour traverser Tulle, et rejoindre Collonges‑la‑Rouge.
Enfin, nous retrouvons le soleil. Le ciel bleu contraste parfaitement avec les façades de grès rouge de cette commune/attraction touristique atypique.


Un pique-nique entre les noyers, grapillant un petit kilo de noix de plus au passage pour rajouter à notre cargaison.

De la Corrèze, nous entrons dans le Périgord et ses charmants petits villages, qui parsèment la Dordogne. Domme et Laroque-Gageac sont certes très mignons.



Mais Sarlat-la-Canéda est notre coup de cœur conservant une fois de plus l’âme d’une vraie ville. Nous y faisons un tour, nous enfonçant dans les ruelles bordées de façades renaissance ocre, de cette cité médiévale au patrimoine riche et historique. Il n’y a pas grand monde, et tant mieux pour nous.


Nous cherchons longtemps où camper pour la soirée**.
Et nous trouvons finalement notre point de chute pour la nuit en bordure de Dordogne où le charmant propriétaire du champ nous offre six de ses œufs frais (à ajouter aux pommes, noix, fromages…), alors que la pluie nous invite à rejoindre morphée de bonne heure.

J8 – Limeuil – Blaye (Gironde) – 160km

Ce matin, Marion croise une biche au réveil pour un moment de poésie. Et malgré la bruine qui macule notre environnement, nous savourons ce huitième matin, avec la sensation d’avoir su profiter pleinement de cette semaine, surpris d’être capables d’enchainer autant de nuits de camping, d’avoir su vivre au rythme du soleil, d’en avoir capté les rayons nécessaires et suffisants pour nous réchauffer, d’avoir respiré l’Automne et pris le temps d’observer la Nature, la vie, les paysages.
Et certainement parce que nous savons que nous sommes bientôt arrivés, le désir d’une vraie douche se fait ressentir.

Qu’il est difficile de s’extraire du confort. Il y a toujours ce moment d’hésitation, ce pas en avant qu’il faut faire pour quitter nos habitudes.
Rendre facile ce qui semble compliqué. Revisiter ses vrais besoins, presque primaires. Manger, se réchauffer, se laver, dormir.
Nous l’avons agrémenté de contemplation passive, et active, de visites et de photos.
Mais il était bon de nous satisfaire de cela.
Alors certes, c’est une version moderne, avec un accès facile aux marchés et supermarchés, mais il était bon de penser course du Soleil et altitude. De poser nos bidons d’eau face aux rayons pour gagner quelques degrés et de nous laver dehors simplement, d’attendre ces mêmes rayons pour quitter notre lit, de savourer ces pommes, noix et fromages glanés. De nous poser de nouvelles questions.
Le plaisir des choses simples prend le dessus, une autre forme de confort s’établie, rendant notre quotidien simple et vrai. C’est comme cela que nous l’avons ressenti.
Et ça faisait du bien.
Accepter de faire moins de choses car tout prend plus de temps, et savourer ces œufs au plat, installés sous la hayon de notre voiture.
Ah les plaisirs simples… !

Plier, déplier, replier notre matelas, ranger nos affaires, cette voiture escamotable (comme celle de Barbie ?) est un bon compagnon de route. Qu’il est chouette de pouvoir nous arrêter partout.

Ce matin, c’est la dernière journée de ce road trip Est-Ouest, il nous tarde aussi d’arriver.
Les pieds dans nos tongs dans l’herbe mouillée, nous rangeons nos affaires et reprenons la route.
Le ciel est bas alors que nous entrons en Gironde.
Les vignes occupent une large partie des coteaux, et des panneaux signalants vignobles et châteaux se succèdent.

Notre séjour à Blaye ne sera que bon temps familial.


On change notre garde-robe et retrouvons nos affaires d’hiver.
Il fait du bien aussi d’être ici, et de savourer une demi-douzaine d’huitres, vin blanc, citron et beurre salé.
Ah les plaisirs simples… !

 

‘* Vautours fauves, vautours moines et autres gypaètes barbus ont été réintroduit courant 2010 à Archiane. « La réintroduction du Vautour fauve a permis d’initier le retour naturel d’autres espèces et ainsi de contribuer à l’enrichissement de la biodiversité du Parc du Vercors. »

** Si on sait que certaines populations sont plus accueillantes que d’autres, nous avons découvert que certaines régions offrent aussi plus de tolérance au camping sauvage (illégal dans tous les cas). On a noté qu’en fonction des contrées, les chemins communaux, de traverses ou longeant les champs sont plus ou moins fréquents et accessibles.
Dans les coins très touristiques (notamment en Normandie et en Dordogne – sans doute à cause d’un trop grand nombre de camping-cars ou de mauvaises expériences avec les touristes), il est plus difficile de s’engager sur un petit chemin et de s’y garer pour la nuit sans croiser un panneau explicite d’interdiction de camping, et parfois des regards suspicieux ou réprobateurs des rares passants. Nous comprenons la méfiance qu’ont les gens.
C’est aussi pour cette raison que nous préférons, autant que faire se peut, demander l’autorisation, ce qui nous attire souvent la sympathie des propriétaires.

5 thoughts on “En suivant le soleil

  1. Très sympa ce raod trip aux couleurs de début d’automne. En plus, j’ai pu revoir quelques endroits connus (Vogüe, Issoire…) ; chose rare car vous me faites toujours découvrir autant de superbes lieux

  2. Je regardais les photos du périple et soudain je me suis retrouvé dans la voiture en passager clandestin. Je me suis baigné dans les bleus du ciel et j’ai mouillé mes joues aux brumes matinales. Dans les roux des feuillages, j’ai plongé mon regard et j’ai glissé sur le bitume humide. Dans les rues des villages, je me suis promené et j’ai entendu le bouillonnement de l’eau des rivières. Il y avait des rires et des chants d’oiseaux… À la fin de la publication, je me suis retrouvé devant mon écran, un peu bête, un peu ébloui, mais tellement content d’avoir voyagé dans mon fauteuil…

  3. Super sympa ce ptit roadtrip dans des lieux qui ne me sont pas étrangers, mais que je ne connais définitivement que très peu.
    Le Vercors, l’Ardèche, la Drôme sont des régions magnifiques.

    Vous n’êtes pas passé par « le Nouveau Monde » ?? un petit village pas loin du Puy. J’aurais pensé que le nom allait vous attirer 🙂

    Une bise les amis !!

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