C’est comme sur des roulettes que nous prenons la direction du nord.
Tout le monde nous dit que c’est là-haut qu’il faut aller, alors ne perdons pas trop de temps.
Sur le chemin se trouve le plateau des Bolaven.
Nombre de voyageurs nous en ont rapporté beaucoup de bien… et c’est ce nombre important qui nous fait peur. Car dans les guides, dans les agences de tourisme, ou dans les auberges de jeunesse, tout le monde se lance dans le circuit Bolaven.
Visiter les plantations de café de Monsieur Café, de thé, de tapioca et des autres légumes qui y poussent, s’arrêter voir les forgerons le bord de la route, visiter les villages de minorités, et tout une tripotés de cascades…
Tout ça et bien d’autres choses qui font que tout le monde se suit sur la route.
Les marchands le savent bien, et le business fleurit.
Nous ferons donc le choix de traverser le plateau en diagonal tout en s’arrêtant ça et là en chemin pour visiter deux-trois chutes d’eau.
Il faut dire qu’on est un peu préoccupés par la puissance de K’rá Diêu face aux dénivelés et à sa capacité à nous porter et supporter tout au long de la route.
Mais quenini ! K’rá Diêu se débrouille plutôt pas mal et enroule les kilomètres mieux que nous le prévoyions.
Départ tôt le matin de Champasak.
Le soleil berce le Mékong de ses premiers rayons quand nous approchons la grève où K’rá Diêu doit prendre le bac.
Un radeau de 2m par 1m50 permet de transborder 2 motos et une demi-douzaine de passagers sur le kilomètre de large que sillonne le fleuve à cet endroit.
K’rá Diêu n’est pas si légère (notre paquetage est trop lourd pour la béquille latérale, et la soudure réparée de la béquille centrale n’est pas à niveau. Bref, K’rá Diêu penche.) et ce n’est pas sans crainte que se font chargement et déchargement sur ce minuscule morceau de bois flottant, mais finalement we did it les doigts dans le nez! Un petit café en chemin (accompagné de son pot de lait concentré et de son bol de sucre), et en route vers le nord.
La route est assez désolante, la première partie est en phase d’élargissement. Une belle route bien goudronnée, entourée de tas de terre sur les côtés. Il n’y a pas grand monde et on ne s’attendait tellement pas à ce genre de paysage qu’on loupe l’entrée de la première cascade que nous voulions voir.
Qu’à cela ne tienne, nous nous arrêtons à la suivante une poignée de kilomètres plus loin.
On s’affranchit du ticket d’entrée et du parking, et nous partons nous balader autour de la cascade Tat Yuang. L’environnement est bien vert, il y a un peu de mousse, et l’eau coule tranquillement.
C’est joli. Nous sommes ravis de cette première étape.
Sur la carte, on avait repéré un petit chemin qui permettrait de relier Tat Yuang à Tat Fan (la première cascade loupée).
En deux temps trois mouvements, nous voilà lancés sur un petit sentier qui passe dans les buissons. Puis dans la forêt. Puis sur une crête dont les flancs deviennent un peu plus abrupts à mesure que l’on progresse.On redescend et là, sans crier gare, nous nous retrouvons au bord d’un précipice, au sommet de la cascade Tat Fan … euh… c’est très très haut là…Et en effet, c’est haut, en dessous de nous, quelques centaines de mètres de falaises que l’on longe pour contourner le large chaudron creusé par la chute d’eau au fil du temps.
hop hop hop on continue, seconde traversé de rivière.
On grimpe, on se perd, on descend, on s’agrippe aux branches, on glisse et on arrive enfin de l’autre côté du gouffre, face à ses deux immenses chutes.
La vue depuis ici est impressionnante.Et dire que nous étions juste au sommet, là… tout en haut !
On rejoint la route principale, on tend le pouce pour retrouver la moto parquée quelques km en amont, avant de reprendre notre route à travers le plateau.
Sur le chemin, des villages aux baraques de fortune, aux habitants, s’ils ne sont pas antipathiques, peu loquaces et où l’on croise plus de porcs que de villageois. Il faut dire que nous sommes en début d’après-midi, à l’heure de la sieste. Allez, quelques kilomètres nous séparent encore de Tat Lo.
Nous avions entendu parler de Tat Lo par Marion et Romain, mais ils avaient la chance d’y être hors saison, eux.
Pas de bol pour nous, c’est la fin de la haute saison, et tout est plein… de backpackers français !
Partout. Des français, des français et des français ! Incroyable !
Le temps a fait que de nombreuses guesthouses – plus ou moins sympas ou charmantes – se sont construites le long de la rivière et a fini par ségréguer le village en une zone touristique, et une autre dans laquelle les voyageurs n’ont plus de raison de s’aventurer. C’est comme ça.
On profite du calme de l’endroit pour nous balader dans les environs.
On remonte la rivière, croisant les lavandières, passant dans des petits villages, on traverse des champs et des paysages brûlés et dévastés… puis on grimpe on grimpe dans la forêt. Une grande balade de 18km pour aller voir une autre cascade (mais celle-ci est à sec mais n’en demeure pas moins impressionnante) et nous tremper dans la rivière.
Pour l’instant nous sommes loin d’être ébahis par les paysages que l’on traverse (il faut dire qu’on est en saison sèche, et tout est donc très sec…), et restons dubitatifs quant aux rencontres que l’on peut y faire.
Autant nous avons pu être gratifiés d’un chaleureux accueil, autant nous nous sommes confrontés à quelques « murs de glace » parmi les plus froids depuis notre départ, les gens nous ignorant totalement lorsqu’il s’agit de les saluer ou leur demander un renseignement.
Pas facile encore donc de comprendre comment se comporter, mais ce n’est que le début.
Finalement, nous dégotons tout de même un petit bungalow au bord de la rivière et nous offrons une bonne bière d’anniversaire ! C’est aujourd’hui que nous fêtons nos 2 ans de bourlingue !
Prem’s
Des bisous !
Ho ben merde alors nous yavait personne ( vive la saison des pluies!!). J’arrive pas à imaginer le village plein de touristes… beuurrk!
continuez bien les copains!
moi aussi, j’aime mieux quand il n’y a personne,
je dirais même quand « l’homme » y est, ça fait moins « naturel »
et oui, je comprends quand on voit ses paysages magnifique, quelle peut être cette addiction à la bourlingue
on garde ce qui est bien, on oublie ce qui l’est moins
veinards !
on vous bise
évouzétoulà
ho ben votre chargement il ressemble à rien. Va falloir rééquilibrer ça si vous voulez continuer encore longtemps. Très belle chutes d’eau en tout cas. Snif si près de fêter les 2 ans avec vous. Heureusement qu’on a fait les 700 jours…
Ils sont marrants les touristes qui montrent un truc dos à la cascade. Il y avait quelque chose en face?
Bises
Les selfies: on ne regarde plus que son reflet.
La vue au-dessus des 2 cascades est bien impressionnante… presque autant que vos 2 énormes sacs sur kra-dieu. C’est vrai que les paysages sont très secs : je n’ai jamais mis les pieds dans la région mais j’imaginais ça plus vert.
Bon anniversaire
Nos sacs sont volumineux… Mais vides!
On s’est débarrasser de tout au garde meuble à Bangkok.
Ça doit faire…22-24kg maintenant
Ouahhh!!! Oui c’est sacrément haut la quand même!
Qu’est ce qu’elle fait la dame accroupie devant chez elle? Elle fait sécher quelque chose ? des clous de girofle?
Est qu’est ce qui s’est passé à l’endroit tout brûlé/désertique?
Bises
D’où l’étymologie du pays.
La mamie, elle fait sécher des fèves de café.
Et les terres brûlées, c’est de la jachère.
Mais c’est pas fun.
Elles sont étonnantes les racines de bois façon engrenages
La ballade au bord du trou profond, profond impressionnante
Mais pourquoi est ce que vous transportez votre chambre sur la belle et vaillante moto noire aux jantes chromées pas brillantes?
Bises
Impressionnantes les cascades dis-donc !
Et vous êtes quand même des grands malades avec votre pactage sur K’Ra Dieu…