Le roi et sa radio

On se demande souvent, dans ce voyage, si nous avons de la chance ou si on ne la provoque pas.
Qu’est-ce qui fait que nous rencontrons les bonnes personnes. Celles qui ont un grand cœur, une envie de partage et de découverte. Celles qui nous accueillent avec plus de générosité que nous aurions pu en recevoir. Celles avec lesquelles on s’attache et qu’on a du mal à quitter.
Notre bourlingue est ponctuée de ces rencontres inattendues et spontanées.
Ces concours de circonstances qui font qu’une rencontre éphémère, pourrait conduire à un chamboulement de notre itinéraire pour choisir le hasard… souvent récompensé d’une expérience incroyable.
Sura fait partie de ces rencontres impromptues.

Alors que nous le retrouvons au port accompagné de Wawan (son chauffeur), Sura nous accueille chaleureusement. Il nous propose d’aller directement au petit musée de la ville de Bone.
Cela fait 24 heures que l’on n’a pas vu une brosse à dents et un bout de savon, ça nous brancherait bien de prendre une douche avant… mais on n’avait pas bien compris.
Il faut dire que si Sura comprend une infime partie de ce que l’on dit en anglais, il parle très vite en bahasa indonesia, et on n’avait pas intégré clairement que sa maison n’est pas à Bone mais à 1h30 de route plus au Sud… en fait, ces quelques jours en sa compagnie seront une succession d’évènements pendant lesquels nous nous laisserons totalement portés. On ne comprendra jamais ce que l’on attend, ou pourquoi nous sommes ici ou là… mais notre bahasa va progresser en flèche.

« bon, va pour le musée de Bone »
Sura nous raconte alors l’histoire de sa famille. Ce que Thalia nous avait dit était donc vrai. Sura est le petit-fils du roi Bugis de Bone. La photo de son grand-père est partout dans cette petite exposition que nous visitons au pas de course, et sur l’alun-alun se dresse une énorme statue en bronze de son ancêtre. Les Bugis, fier peuple de marins, ne se cantonnent pas qu’aux côtes sulawesiennes, ils ont essaimé les régions alentours, s’installant en Malaisie, Singapour, Australie. On en retrouve même en Amérique du Nord.

C’est donc en la compagnie du descendant du roi de Bone que nous allons passer les 5 prochains jours, dans son kampung de Kajuara. Il habite l’ancienne maison de son père, une jolie bâtisse en bois sur pilotis, en haut d’une petite colline.DSCF9122 DSCF9124Les palmiers et autres arbres du jardin nous cachent de la rue. Au loin, on peut voir la mer.
Les poules se baladent sur l’herbe séchées par l’absence de pluie des derniers mois sur un terrain immense.
L’intérieur de la maison est meublé avec goût de mobilier en bois/design-année 50/à l’indonésienne. Nous disposons d’une grande chambre, et de tout le confort possible. Stitched Panorama Stitched Panorama Stitched Panorama DSCF9576Sura est un hôte incroyable. Toujours content, jamais fatigué, très bavard et surement un peu seul dans sa vie – un tout petit peu fou aussi. Mais nous sommes reçus chez lui comme des rois, considérés comme ses égaux*… et son plus grand souci est de nous faire plaisir. Tâche qu’il va accomplir à merveille !

Il n’a qu’un mot à la bouche : makan makan (manger), il a bien compris qu’on aime bien la bouffe, et sur le chemin du retour, nous ne manquons pas de nous arrêter en bord de route pour acheter quelques poissons et crevettes à préparer dans la foulée. Ulfa (celle qui s’occupe des tâches ménagères de la maisonnée) est déjà en cuisine, Brice la rejoint.DSCF9031 DSCF9042Nous profitons de cette première journée un peu tranquille (il faut dire que nous sommes claqués de notre courte nuit froide) pour aller visiter sa « ferme » de clou de girofle.
Dans le jardin de sa 2ème maison, les girofliers donnent leurs plus belles pousses qui sont minutieusement récoltées à la main du haut d’une immense échelle flexible en bambou.DSCF9081Effeuillés, triés et séchés pendant quelques sept jours, le clou prend des teintes orangées puis marronnées. DSCF9094 DSCF9051 DSCF9074 DSCF9073 DSCF9055Ça sent bon dans la plantation. Les sacs, bien remplis, sont ensuite vendus 80 000 rupiah le kilogramme (près de 5€), certainement pour la production de rokok (cigarettes) qui sont ici aromatisées au clou de girofle.

Le lendemain, nous partons pour le petit port de pêche du village. C’est ici que nous devons prendre un bateau pour rejoindre les îles Sembilan, à quelques encablures du littoral.
Mais ça c’était sans compter la marée basse. Donc oui, nous allons rejoindre les îles, mais lorsque la marée sera haute et que l’embarcation pourra être libérée de sa vase…
C’est donc naturellement que toute notre équipe (Sura, son pote Ekka, Wawan et Adje (le mari de Ulfa – l’homme à tout faire) attend patiemment que l’eau monte.DSCF6597 Stitched Panorama DSCF6613 DSCF6590 DSCF6583Et c’est donc naturellement que nous resterons à quai pendant 3h en plein soleil – bien sûr seuls les deux bule ont pensé à prendre de quoi boire… jusqu’au moment où victoire !DSCF6685 Le bateau a les pieds dans l’eau !
Marrant, personne ne s’est dit : « attend, avant de partir, on pourrait peut-être se renseigner sur la marée ? ». Ça n’a pas trop l’air d’être dans les mentalités. Et puis, nous sommes les seuls à oser contredire le Roi Sura.*
Ce n’est pas si grave ceci dit, nous aurons le temps d’admirer la vie de ce petit port, les embarcations débarquant leur pêche de la nuit passée. DSCF6621 DSCF6667 DSCF6678 DSCF6680

Nous observons et détaillons les bagan à quai, ces énormes bateaux à l’allure d’araignée, plate-forme de pêche que l’on ancre au large et avec lesquels des canots à moteur font la navette.Stitched PanoramaCes navires – fierté des Bugis – ont une stature impressionnante en dépit de leur finesse. Les multiples haubans arrimés aux deux mâts, et qui maintiennent la structure, rappellent un chapiteau ou une toile arachnéenne.

Nous passons sous l’un d’eux et rapidement, nous rejoignons enfin les grandes eaux sur une mer plane. Stitched Panorama DSCF6701 DSCF6702 DSCF6736 DSCF6742Au loin, l’archipel Sembilan se dessine. Au rythme du moteur tonitruant, nous voguons sur une surface quasi lacustre. L’eau est claire, et c’est avec émerveillement que nous découvrons des eaux turquoises lorsque nous passons au-dessus d’un récif. On aperçoit des poissons-volants. Le paysage est réellement serein. La magie opère lorsque nous approchons des côtes.
L’archipel est – comme son nom l’indique – composé de neuf îles. Plus ou moins petites, plus ou moins peuplées, et plus ou moins développées.
Nous commençons par nous approcher de la plus massive.DSCF6762Cette île est un véritable rocher sur l’eau, dont la montagne aux flancs abrupts et densément boisés occupe l’intégralité de la surface. Les habitations sont installées en périphérie, côte à côte et sur pilotis le long d’une frange d’eau cristalline.DSCF6781DSCF6778 Il n’y a qu’une rue, une mini place sur laquelle les habitants se sont vite regroupés pour nous saluer.
Les enfants sautent dans l’eau avant que l’on apponte.DSCF6786 DSCF6793Il vient peu (pas ?) de touristes ici, de surcroît encore moins de bule. L’accueil est donc chaleureux, et jamais déplacé et pesant comme il a parfois pu l’être à Java.
Les enfants sont heureux d’être pris en photos, et quand Sura leur offre des paquets de biscuits, c’est la bataille pour se les répartir. Ils sont loin d’être gâtés, mais vivent isolés sur un petit paradis (ça, c’est notre vision d’occidentaux…)
« Notre » roi, ne se déplace jamais sans son poste radio et la situation en devient très vite drôle et décalée lorsqu’on entend le grésillement du récepteur FM qui a du mal à attraper le signal.DSCF6798 DSCF6815 DSCF6820 DSCF6837 DSCF6805 DSCF6827Ce village est perdu sur cette petite île.
L’endroit est improbable.
On se sent loin, ils sont loin.
Nous serions bien restés un peu plus longtemps, faire le tour de ce petit rocher… mais déjà nous partons nous balader sur une seconde île. DSCF6867 DSCF6874DSCF6941 DSCF6947 DSCF6880Notre arrivée coïncide avec celle du bateau d’approvisionnement. Le bateau est rempli des commandes de chacun, de riz, fruits, bouteilles de gaz et autres victuailles.
Les enfants – qui s’improvisent portefaix – font des allers-retours, brouettes chargées à ras-bord pour livrer les habitants. Chacun à sa liste de course, et le bateau se vide progressivement, laissant sur le quai quantité d’œufs, de biscuits et nouilles instantanées qui finiront sur les étals des quelques échoppes du coin. L’île possède une antenne relai de téléphone, et a donc le privilège d’être électrifiée.DSCF6884 DSCF6898 Stitched Panorama DSCF6916 DSCF6936 L’accueil est bienveillant, souriant et très curieux, et comme souvent, petite séance photo durant laquelle on loue la beauté de nos loooongs nez. Et nous sommes contents de partager ce moment avec Sura et son équipe qui visitent aussi ces îles pour la première fois.
Il ne doit pas y avoir plus de 500 personnes sur cette île.
Et depuis son sommet, nous réalisons le dur isolement insulaire.DSCF6923DSCF6921Tout autour de nous, perchés sur ce rocher, il n’y a que de l’eau. La mer nous encercle de son bleu intense. Les embarcations sont à quai, prêtes à assurer les liaisons avec le continent si tant est que Sulawesi est déjà une île.DSCF6894DSCF6955 Nous profitons de ce quiet panorama aux couleurs incroyables, avant de repartir en mer, pour une séance de pêche peut fructueuse au milieu d’une eau limpide sur une mer d’huile… et nous sommes frustrés de ne pas pouvoir nous baigner dans cette eau si chaude… et constellée de méduses (que Brice chasse pour sa recherche personnelle). La radio est bien évidement toujours allumée et grésillante.IMG_20150917_155943 DSCF6977

Sura a bien remarqué notre admiration pour les bagan, il nous propose d’aller en voir un le lendemain. C’est ainsi que nous réembarquons sur un petit bateau de pêche (sans problème de marée cette fois-ci) pour aller rejoindre un bagan, ancré au large.
Encore une fois, nous n’avions pas bien compris le planning.
On avait cru comprendre :
« On part à 14h manger chez un ami sur le port, ensuite à 16h, on prend un bateau pour rejoindre un bagan et y passer le nuit de pêche pour ne revenir qu’aux aurores »
Mais ça ne sera pas exactement comme ça. Laissons-nous porter.

Il nous faut faire environ trois heures de bateau/vagues/zig-zag au large/soleil couchant/moteur vrombissant pour le trouver.DSCF6984 DSCF9173 DSCF9200 DSCF9213 DSCF9242 DSCF9243 DSCF9261 DSCF9269Mais quelle récompense. Poser au milieu de l’eau et équilibré par ces longues extensions de bois, le bagan semble impassible face aux vagues.
Sa coque n’est pas bien large, ce qui donne l’impression d’un vélo auquel on aurait ajouté des petites roues pour ne pas qu’il chavire.
Il ne fait pas encore nuit, mais il vient d’allumer ses lumières. Le soleil se couche, et la puissance de son éclairage tranche avec l’obscurité naissante de la nuit fraîche qui s’annonce.DSCF9284 DSCF9292Des lumières sont installées sur tout le pourtour du bateau, éclairant les filets suspendus sous la structure aérienne.
Ainsi, les poissons, attirés par cette lumière remontent à la surface et se retrouvent piégés. Ainsi va la pêche bugis.
Et elle semble bien fonctionner vu la quantité de poissons que nous pouvons voir au port et sur les étals des marchés. Thons, sèches et calamars, gros poissons dont on ne connait pas le nom, petits poissons qu’ils font sécher, il y a de tout.

Nous jetons l’ancre et attendons.
On réalise au bout d’un long moment qu’on ne sait pas ce qu’on attend. Notre embarcation tangue et gite fortement, et nos amis pêcheurs de notre embarcation ont du mal à trouver des poissons… eux.

Il fait nuit noire, le ciel est parsemé de milliers d’étoiles – qu’on ne reconnait pas, la voie lactée est belle et infiniment impressionnante. Le tableau est magique !
Finalement, nous nous décidons enfin à approcher le bagan si lumineux.DSCF9328Nous ne pouvons pas grimper dessus. Il y a trop de vagues ce soir et la trame en bois au-dessus de nos têtes est trop instable pour nous permettre de l’escalader. Dommage.
Notre embarcation s’amarre à un des flotteurs du bagan et nous nous en éloignons légèrement.
Nous sommes émerveillés par ce bateau. Ses lumières éclatantes nous éblouissent. Il ne fait pas de bruit. Il est juste là, posé sur l’eau et il attend, lui aussi, que les poissons viennent se prendre dans ses pièges.

DSCF7009 Stitched PanoramaEt nous aussi nous allons attendre. Sura voulait attendre 4h du matin pour acheter directement du poisson du bateau. « Ada cumi-cumi (vous avez des calamars ?) », crit-il depuis notre embarcation…Un sacré numéro.DSCF9341Mais il n’est que 23h… ça bouge vraiment beaucoup, et l’intégralité de l’équipage dort déjà – à part le bavard Sura et ses deux amis bule. Nous négocions donc un retour au port. Notre long trajet de retour se fait sur une mer relativement chahutée, sous les embruns, à bord d’une embarcation sans aucun éclairage – on aurait dû emprunter une ampoule au bagan.
Le retour se fait donc l’obscurité, sous une nuée d’étoiles, naviguant à vue ou plutôt à pas-de-vue… évitant les autres embarcations, elles aussi dépourvues de lumière. This is Indonesia.

Nous sommes encore une fois tellement contents d’être là, tellement étonnés et surpris de la chance qui nous accompagne, réalisant que nous sommes tellement loin, dans un environnement tellement beau et unique.
De retour sur terre, à 1h du matin, bien sûr la mer est basse. Nous finirons à pied, de l’eau jusqu’aux cuisses, marchant sur cette longue plage.

Quelle soirée ! Mais l’infatigable Sura ne nous laisse pas de répit. Après une courte nuit de 3h, on l’entend – comme tous les matins – frapper à notre porte « Brice, Marion **» nous partons pour Bira, au sud de la patte occidentale du K. Programme de la journée : plage en famille et en radio!

Wawan (c’est cool d’avoir un chauffeur) nous emmène, toujours en petite équipe, à quelques 110km de Kajuara. DSCF9423 DSCF9431 DSCF9433 DSCF9435 DSCF9456 DSCF9560 DSCF9162 DSCF9159 DSCF9440Bira est un petit village, connu pour ses belles plages, ses eaux turquoises (on n’est pas prêt d’arrêter d’en parler dis donc des eaux turquoises… !) et son sable aveuglement blanc.DSCF9473DSCF9477

Sura, c’est un peu le patriarche. Il gère son équipe et aime bien qu’on le suive. D’ailleurs, tout ce petit monde gravite autour de lui avec respect et discipline*.
Ainsi, il nous offre (à tous) un tour en bateau pour aller profiter d’un peu de snorkelling sur l’île toute proche de Liukangloe.Stitched PanoramaDSCF9493 DSCF9494

Le site est époustouflant. Jamais nous n’avions vu une eau si claire, peuplée d’autant de poissons. Jamais nous n’avions eu le vertige en regardant au fond de l’eau. Même l’ombre des nuages se dessine sur ces fonds marins. On a l’impression de nager dans un verre d’eau. Il doit y avoir 25~30m de parfaite visibilité sous nos pieds, nous flottons au-dessus, observant, tout au fond, des poissons qui nous étaient jusqu’alors inconnus.
Et quand nous plongeons pour nous enfoncer quelques mètres sous l’eau à la poursuite d’un poisson-boîte, nous sommes pris d’un vertige quand on lève la tête et apercevons le plafond au-dessus de nos têtes.
À mesure qu’on se rapproche de la côte, le récif devient moins profond, et apparaissent des coraux et des milliers de poissons de toutes les couleurs de toutes les tailles et de toutes les formes. On ne sait plus où regarder. On tourne sur nous même, essayant de rendre réel ce moment si incroyable.

Sur le bateau, la culture (et religion) est de rigueur et rappelle une difficile réalité. Ainsi, seuls les hommes profiteront de ce moment aquatique, tandis qu’Ulfa et sa sœur resteront au sec.
Marion se baignera en partie habillée. Ce choc des cultures est compliqué… et amusant aussi quand les filles rigoleront au moment où Marion se met jambes nues, et les hommes gênés, détourneront le regard… pourtant nous pensons agir dans un compromis de pudeur.

Retour sur la plage, noix de coco fraîches, nasi goreng, discussions et photos-famille, nous nous sentons privilégiés de pouvoir vivre ce moment-là. DSCF9515 DSCF9519Cela doit être notre karma qui est bon.

Sura n’a de cesse de vouloir nous divertir, et de nous montrer tout de la culture Bugis.
Aussi sur le chemin du retour, nous nous arrêtons sur un chantier de bateaux, un magnifique vaisseau est en train d’être construit, dans les plus pures règles de l’art local.DSCF9534 Stitched Panorama DSCF9548

Il est temps pour nous de reprendre la route. Mais on ne part pas comme ça de chez Sura. Il nous organise ainsi également notre départ dans lequel on a que peu de mots à dire.
Il décide d’où on veut aller, où on doit aller, où on peut s’arrêter.
Et après de longs débats, l’éviction de nombreux maybe (en grande partie dus à notre incertitude – souvent incomprise par les locaux – des informations que l’on a concernant les transports), et de difficiles compromis, la décision est prise de passer par Makassar pour rejoindre la ville de ParePare.
Wawan nous y accompagne.

Ce séjour, s’il peut sembler anodin aux premiers abords, est un incroyable cadeau à nos yeux.
Une rencontre fortuite sur un bateau une semaine auparavant nous aura permis de vivre ce qu’aucun guide ou tour operator ne pourrait nous proposer. Ces moments-ci, il faut les chercher et parfois les provoquer.
Une expérience en famille, entre amis – encore une fois, malgré la barrière de la langue et de la culture, qui nous aura permis d’aller voir l’envers du décor, du moins quelque chose que l’on aurait eu du mal à découvrir par nos propres moyens par manque de sous, d’information et simplement de volonté. Certes, il y a eu des frustrations de ne pouvoir creuser plus, de ne pas rester plus longtemps sur les pulau Sembilan, de ne pas avoir vécu une nuit sur un bagan, ou ne pas avoir passé plus de temps à explorer les merveilleux paysages sous-marin de Bira.
Mais sans Sura, nous n’aurions même pas pu toucher du doigt ces richesses, ces pépites dont Sulawesi regorge.
Au-delà de ces simples découvertes, ce sont les moments de vie Bugis qui enrichissent notre expérience, et font qu’un tel séjour reste mémorable.DSCF9580

‘* Si on a énormément de respect pour Sura qui est plus âgé que nous, et avant tout, notre hôte ; nous avons une attitude d’étrangers simple et relax envers lui, le considérant comme un ami… et certains de nos comportements (totalement détachés et amicaux) doivent étonner les quelques personnes qui gravitent autour de lui… et qui en retour, nous considèrent comme l’égal du « maitre » et nous traite avec le plus grand respect.

‘** Si il a bien assimilé le prénom de Brice, Sura a parfois du mal avec celui de Marion… que l’on a pris l’habitude d’appeler Mariam (le son « on » est bien trop nasal pour être prononcé), mais déviant parfois vers Maureen, et même une fois Maurice !

13 thoughts on “Le roi et sa radio

  1. DJ Sergio est dans la place pim pam poum dans ma benz benz benz.
    Superbes ces bateaux-araignées !
    Pour eux aussi ça restera un moment mémorable, quel beau cadeau que le souvenir des jambes de Maurice.
    Bises

  2. Ouahhhh. Top top top.
    J’adore tout.
    Se laisser porter, les clous de girofle, les bateaux, l’effervescence à votre arrivée sur les iles isolées, les plages paradisiaques, l’eau transparente, l’ambiance avec vos hôtes…

  3. Salut les loulous,

    toujours un régal de vous lire, de découvrir de magnifiques paysages grâce à vos superbes photos.
    Content également de voir que vous vous portez bien.
    Brice, quand tu cuisines, fais gaffe à pas faire flamber la barbe 🙂
    Bises à vous deux from Kazakhstan.

    Amitiés

  4. ha ha ha, ma femme s’appelle Maurice…

    est-ce que vous avez dit à Sura que la famille évouzétoulà descendait de saint louis, si si, en vrai
    il aurait été content de pouvoir discuter avec un « égal »

    vous nous dites pas la douche, tout ça, finalement, vous vous êtes lavés dans la mer, pauvres poissons ?

    hé, le capitaine du bateau qui manoeuvre avec les pieds, c’est pas balèse, ça…

    bon, moi, je dis que les paysages sont beaux, mais toute l’année, sans télé, ça fait peut-être longuet
    mais, bon faut voir quand même…

    blagues à part, c’est moins les paysages et davantage l’aventure humaine qui compte, les rencontres « nature », libres, vraies
    et comme vous faites curieux de tout et des autres, vous avez un capital confiance qui se voit et qui s’échange, qui vous rend accordable avec d’autres, harmonieusement
    ils le voient bien, le ressentent, vous aussi
    la magie de l’entendement opère, même en « indonésian », le parlé de base

    c’est énooooorme, dirait f luccini, l’autre ligure…
    (pas grave Sergio, tu ne peux pas gagner à tous les coups, mais tu es deuze quand même, c’est bien aussi pour toi…, mais bon entraines-toi plus sérieusement, tu verras, ça finira par payer…)

    faisez gaffe

  5. Séjour magique !

    Moi aussi je veux être ami avec Sura 🙂

    Pour amener un élément de réponse à votre question du début; je pense qu’en voyageant, on se rend compte qu’il y a beaucoup plus de personnes bienveillantes que de voyous dans ce bas monde, et que si on fait preuve d’un minimum de curiosité, de respect, d’ouverture d’esprit et de confiance, on fait de formidables rencontres.
    Je veux dire par là, que j’en suis arrivé à la conclusion que je suis certain qu’il y avait 10 autres personnes sur le bateau qui aurait pu vous offrir une expérience tout aussi enrichissante, mais certainement très très différente.

    Mais ce n’est que mon avis 🙂

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