Khaplu n’est qu’une étape sur notre chemin nous ramenant à Skardu. Fatigués de la difficile – mais néanmoins gratifiante – épreuve de Hushe, nous décidons de nous arrêter dans cette ville qui a plus à offrir que ses rues bruyantes jouxtant son bazar. Tout d’abord un très beau fort (encore ?) qui plus encore que les précédents rappelle l’influence des Tibétains sur la région et la culture des Baltis. Les constructions mêlant structure en bois et torchis sont légion. Et comme la mosquée et certains édifices de la vallée de Hushe en général ou de Machilu en particulier, nous sommes agréablement surpris de découvrir des bâtiments en charpente de bois. Aussi, après un passage furtif devant la grande mosquée de la ville (au Pakistan, les non-musulmans ne peuvent pénétrer à l’intérieur) … nous tentons, tous autant que nous sommes et avec plus ou moins d’efficacité, l’ascension vers la timide mosquée Asr-e-Ishtibah. Cet édifice de quelques mètres carrés et vieux de plus de 500 ans, posé sur un éperon rocheux, se dresse d’un côté face à la ville de Khaplu, et de l’autre, à un petit village aux maisons bigarrées et aux cultures en terrasse irriguées par des canaux. Une fois surmontés les 200 mètres de dénivelé jusqu’au sommet et notre souffle repris, nous prenons conscience que la crête nue sur laquelle nous nous tenons fait face à la prodigieuse vallée que nous avions parcouru la veille. Dans un premier plan, la ville aux nombreux arbres, étend son vert tapis au niveau de la vallée, depuis les berges de la rivière jusqu’au pied d’un plateau sec. Celui-ci, surplombant la ville de quelques centaines de mètres de haut, offre un lieu de villégiature estival pour les bergers et les agriculteurs. Il est d’une morne aridité, et seules les quelques implantations humaines apportent quelques touches de vert de minuscules cultures et des maisons de pierre dans ce monotone et régulier paysage. Face à la ville et aux montagnes, les méandres du fleuve trainent des flots placides d’eau aux alluvions gris dans un lit aux tons plus clairs et qui semble toujours autant surdimensionné. Enfin, en arrière-plan et s’étendant jusqu’à l’horizon, les sommets des montagnes de l’Himalaya kashmiri dessinent leurs crêtes sur le ciel bleu ponctué de nuages. C’est d’une beauté sans nom et il est entendu que ce paysage de carte postale nous émeut. Les échelles sont alors chamboulées, et nous sommes pris de vertiges face à ce prodigieux tableau. Le cerveau ne parvient qu’avec peine à comprendre ses dimensions hors du commun. Et nous en avons le souffle coupé. Puis nous réalisons aussi que si le lit du fleuve s’élève à 2500m au-dessus du niveau de la mer, ces montagnes à près de 10 kilomètres aux confins de la vallée nous assomment de leurs six ou sept mille mètres d’altitude. Tout bonnement grandiose.
Sympa ce petit village (et Brice dans l’encadrement de la fenêtre 🙂 ) : ça apporte une touche verdoyante dans cette immensité de roches grises. Que cultivent-ils sur ces terrains en terrasses Elle est à quelle altitude la mosquée sur le piton rocheux ? Vous l’avez atteinte ?
Les gens cultivent du blé…et beaucoup de potato!!!!
Des camions entiers!
Ça va être purée tous les soirs pendant l’hiver!
Et enfin, pour répondre à ta question, la mosquée se situait à 3030m
Tu as un kashppo maintenant? Dommage que Kpou ne soit pas avec vous…
Ça tient chaud le kashpp à kaplu
Ça tient Cho d’avoir un kashpo à Kaplu ! (…en laine de surcroît pour la somme astronomique de 2.1€)
TROP COURT ….
Big Up la cacedédiiiii . :))))
Ça fait plaisiiiiiir… Même si c’est le plus petit poste de l’histoire de la bourlingue au PakPak 🙂
Brick´man ton couvre-chef te va à ravir !
J’ai senti que la vue de l’Himalaya depuis la Mosquée vous a ému. C’est mignon.
Comme c’est un peu mon post je me permets un petit commentaire sympathique.
Comme vous le savez je prends un grand plaisir à vous suivre, à regarder vos photos, à imaginer les chemins que vous empruntez, les gens que vous rencontrez, les nouilles que vous mangez.
Mais comme vous devez le remarquer, j’ai un peu de retard quant à la lecture des posts…
Et hier, je me suis surpris à être alonger sur mon lit, et penser à vous en cherchant le sommeil. Je vous imaginais donc soit sur vos motos au bord d’un ravin de 500m, couverts de poussières, mais souriant jusqu’aux oreilles… ou alors à Passu, prenant des photos de paysages que la plupart des mortels ne verront sûrement jamais
Mais en fait non… en fait, ça fait des jours que vous n’êtes plus là-bas…mais dans ma tête vous y êtes encore… mon idée de vous va au rythme du Blog !!!
DONC , pour moi, en plus d’être en Bourlingue, vous voyagez dans le futur !!!! 🙂 CQFD, je sors…
Une ptite photo dans la prochaine Deloran DMC12 que vous croisez pourrait m’aider à etayer ma thère ! 😉
Un abrazo
c’est treeeeeeeeees gentil!
Ravis d’être dans tes pensées !
Et en écrivant ce post au bureau, étant en retard par rapport à lui, je pense à Kpou sur son lit, en retard sur la bourlingue, souriant en pensant aux bourlingots. Big up à toi aussi Kpou, il était mignon ton message, et t’en fais pas, des gens comme moi sont aussi dans le passé à te penser dans le présent alors que tu es loin dans le futur. je sors aussi…