Chola peints

[Info pour ceux qui sont perdus : nous avons séjourné dans cette région du Tamil Nadu du 4 au 8 Mars derniers. C’était il y a seulement un mois, on est presque à jour !
Plus d’info sur la carte à ce lien].

Nous avons cinq jours pour rejoindre Tanjore et y retrouver nos amis Johana, Michael et Marcus.
Le planning est serré, mais au risque de faire une surdose de temples dravidiens, nous ne voulons rien manquer de la richesse du patrimoine Chola de la région.

Ainsi, nous nous arrêtons dans le gros bourg de Chidambaram, 75km au Sud de Puducherry, que nous rejoignons en deux heures d’un trajet presque-confortable.

Pas facile de nous remettre dans le bain de l’Inde et notre acclimatation, après notre confortable séjour au Sri Lanka, n’est pas chose aisée.
Quand nous sommes débarqués à la petite gare routière, Marion n’a pas le moral.
Nous nous retrouvons à remonter la rue principale poussiéreuse de la petite ville de Chidambaram en quête d’une chambre pour la seule nuit que nous passerons ici.

Et nous trouvons notre compte à quelques pas de la porte méridionale de l’immense complexe du temple. Une super chambrette au calme, sur la terrasse, avec vue sur le sanctuaire.

Au pied de l’hôtel, situé à cinquante mètres du gopuram Sud, un vendeur de jus de canne fait tourner continuellement son imposant laminoir, ressemblant plutôt à un marteau pilon d’un autre temps. De l’autre côté de la rue, deux-trois buibui nous accueillent avec un grand sourire.

Il n’y a pas beaucoup d’étrangers qui passent par ici, et encore moins qui s’y arrêtent pour y passer la nuit.

Il faut dire que la petite ville n’a pas d’intérêt si ce n’est son temple d’une taille démesurée par rapport à la population.
Celui-ci est connu dans toute l’Inde pour abriter, dans son sanctuaire, Nataraja, avatar de Shiva en danseur cosmique exécutant la danse de la félicité, action à la fois créatrice et destructrice.
Nous laissons passer les heures les plus chaudes de la journée pour ne partir visiter le temple qu’en milieu d’après-midi.
Au Tamil Nadu – et en général dans le Sud de l’Inde, les sanctuaires des temples sont fermés entre midi et seize heures. Les plus petits temples sont intégralement fermés, alors que les immenses complexes maintiennent leurs circonvolutions ouvertes.

Elles sont à l’intérieur d’une première enceinte dans laquelle on pénètre par quatre gopuram à chaque points cardinaux. Ces structures sont les véritables joyaux de l’art Chola qui leur donnent parfois, plus encore d’importance que le sanctuaire lui-même. En tout cas, ils ne brillent pas par leur sobriété, et nous renonçons à reconnaitre des divinités ou représentations de légendes hindoues.

Une fois passés sous l’imposante porte bigarrée, nous arrivons face à une autre muraille, enceinte beaucoup plus impressionnante car à découvert.
En effet, la ville vient s’appuyer sur les murailles de l’enceinte externe, ne laissant pas de recul pour en comprendre la monumentalité, tandis que cette seconde rangée de murs est entourée d’une large voie, sans fioriture, permettant le passage des chariots de procession.
Cela fait d’autant plus ressortir les imposantes murailles qui nous séparent du sanctuaire. Pas si épaisse que cela pour l’immense Nandi qui se dresse au milieu de cette place nue, et semble pouvoir murmurer les prières des fidèles à l’idole, située dans le saint des saints.

Comme ce genre de temple monumental occupe une immense partie du cadastre urbain, les avenues extérieures sont ouvertes en journée, même quand les portes du sanctuaire sont closes. On croise donc des gens de toute confession, passant à travers le temple pour s’éviter un long et inutile détour, les pieds nus.

Dans la partie Nord du temple se trouve un immense bassin.

Nous arrivons à l’entrée de l’enceinte du sanctuaire peu après son ouverture et encore peu de monde s’y trouve. Les photos sont interdites dans la plupart des temples du Sud, et nous nous ferons rabrouer aussi pour avoir mis nos chaussures dans notre sac, alors qu’elles doivent impérativement rester à l’extérieur.
La coursive sombre court sur son pourtour, selon un plan carré.

D’imposants piliers décorés supportent des dalles de pierre plates peu ou pas ouvragées.
Nous sommes surpris de noter que, contrairement aux religions du livre (ou aux architectures des Sultanats du Deccan), pour lesquelles les lieux saints sont des lieux hauts de plafond – qui ont d’ailleurs entrainé l’élaboration de techniques de constructions savantes, les temples hindous, même modernes, demeurent des endroits sombres (certainement pour garder la fraicheur) et bas de plafond.

Au centre des différents corridors, plateformes et mandapa, se trouvent le sanctuaire où trône une idole de Nataraja en bronze. La foule déjà se presse face aux ouvertures leur permettant d’apercevoir les prêtres aux cheveux coiffés en chignon – caractéristique de ce temple – lancés dans de longues logorrhées (pour rappel, les prêtes parlent brahmine, langue inconnue des autres castes). Les dévots, en réponse, manifestant à l’unisson un long et pieux « ohhh » (comme des Minions – sauf qu’ici, ça fait un peu peur…certainement dû à notre ignorance)

Dans un coin, un groupe de femmes, assises, récitent une litanie de prières.

Lorsque nous quittons le sanctuaire, nous terminons de faire le tour de son enceinte, et sommes surpris de voir un homme faire rentrer une vache dans une cour. Nous y jetons un œil curieux, et ce dernier nous invite immédiatement et chaleureusement à le rejoindre.


Nous découvrons alors, nus-pieds que nous sommes, évitant les flaques d’urines et de bouses, une large étable de quelques dizaines de vaches. De lourds ballots de pailles sont entreposés en hauteur, tandis qu’une rangée de bovins, plus ou moins maquillés, prend son diner. Le lait servira aux offrandes et pâtisseries que le temple vend.

Nous passons encore quelques minutes dans la sérénité des murs du temple, observant la nuit qui tombe, les chauve-souris en chasse, dessinant de larges courbes dans le ciel et les habitants, qui déambulent et se retrouvent dans cette agora hindoue.



Nous quittons le lendemain matin Chidambaram pour la ville de Kumbakonam, à trois heures de route, en amont sur la rivière Kaveri.

Cette fois-ci, c’est à Brice de faire un violent rejet dès l’arrivée – la gare s’avère être, pourtant, l’endroit le plus calme et mieux ordonné de cette ville qui semble être trop petite pour sa population et son développement – la géographie du terrain empêchant l’expansion de la ville.

Après une longue marche sous la torpeur, dans la poussière, logeant parfois un bidonville et dans un concert incessant de klaxons, nous trouvons finalement un hôtel correct et relativement calme*.
Ici non plus, les touristes étrangers ne sont vraiment pas légion.
Et pourtant, cette ville, qui fut la capitale des Chola entre les VIIème et IXème siècles, possède de nombreux temples dont certains sont classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Nous partons ainsi en direction du temple de Airavatesvara, en lisière de la ville. En chemin, nous passons devant un autre temple, dédiée à Parvati, où nous nous retrouvons seuls. Les sculptures, les couleurs liées à la chaude lumière de fin de journée, les quelques fresques, et le calme parfont la visite.



Nous avons l’impression de nous apaiser. Le silence est d’or.

En poursuivant notre balade, nous passons à travers un petit village aux façades colorées et dont quelques bobines de fils pendent aux portes. Ici, on tisse la soie pour les sari, entres autres.

Nous rejoignons enfin le temple de Airavatesvara, connu pour sa centaine de piliers, tous différents qui regorgent de détails.
Des danseurs, des acrobates, et d’autres cérémonies religieuses ou divinités sont ici représentées.


À l’entrée, un large Nandi invite les dévots à murmurer leurs prières, avant de rejoindre le centre du sanctuaire.
Nous faisons le tour, observant religieusement les bas-reliefs. Shiva, Brahman, Vishnu, ça y est. Nous les reconnaissons. Kali, Parvati, Ganesh, Krishna aussi.
Les escaliers, en sculpture d’éléphants et de chariots sont superbement bien préservées tout comme les yali, (animal mythique à tête d’éléphant, corps de lion, cornes de chèvres, oreilles de cochon et dos de vache) qui habillent certaines colonnes.






Au centre du bâtiment, un large linguam illumine le cœur du sanctuaire. Un prêtre veille, bénissant les dévots, et assure que les offrandes soient bien faites.

Alors que nos pieds nus savourent la fraiche pierre lisse, nous rejoignons doucement l’extérieur et quittons la quiétude du temple pour le tumulte de la ville.
Nous passons par un marché couvert et son long couloir – rappelant un peu les bazar perses, menant directement à un autre temple où il est coutumier, depuis que nous sommes dans le Sud de l’Inde, d’y croiser un éléphant.











Le gopuram est impressionnant. Et nos yeux se perdent une fois de plus dans les détails des histoires mythologiques qui y sont sculptées.

Le lendemain, après un savoureux meal servi sur une feuille de bananier**,
nous décidons de partir voir le temple de Gangaikondacholapuram, situé à seulement 35km – on arrive même à le prononcer sans que notre langue ne fourche.
Mais quel trajet horrible.
Tout commence par le chemin pour rejoindre la gare routière de Kumbakonam, tellement bruyant et chaotique***, suivi du bus. Arghhh le bus.
Musique stridente à plein régime, vitesse à fond, freinage sec et virages serrés, klaxons à chaque seconde, nous sortons éprouvés de ce voyage d’une heure trente only.

Heureusement, le temple dans lequel nous arrivons est magique.Il ne reste plus rien de la ville, pourtant ancienne capitale de l’empire Chola construite par le roi Rajendra Ier vers 1025, pour commémorer sa victoire sur les Pala du Bengale****.
Imposant, immense et magnifique, cette construction vieille de mille ans s’élève au centre de ce jardin à la pelouse bien verte et entretenue, sur laquelle nous nous posons. Que cette architecture est incroyable.
Profitant de la quiétude du lieu et d’une pelouse propre, Marion s’offre un somme d’un quart d’heure. Ce trajet l’a épuisée.
Et puis nous déambulons dans le jardin, les pieds nus dans l’herbe rase.

Une haute tour centrale (le vimana) de 49m de haut trône fièrement, totalement recouverte de sculptures et bas-reliefs. Nous observons les différentes représentations de Shiva. Dans un linguam, avec Parvati, Ardhanarishvara (androgyne : moitié Shiva, moitié Parvati), en Nataraja (le danseur destructeur et créateur répondant à un Ganesh danseur jovial).


Reconnaitre ces sculptures nous donne l’impression de percer un peu le secret de ces temples hindous.
On en ressort satisfaits.
Après bientôt 13mois de voyage en Inde (tout cumulé), il serait temps que ça rentre !

À l’intérieur, nous retrouvons le même schéma architectural que dans les autres temples. Un long mandapa plongé dans l’obscurité, des piliers de granit par dizaines partiellement sculptés et au centre du sanctuaire, le linguam de Shiva, le prêtre, les offrandes, et les lampes à huile qui brûlent continuellement depuis des siècles.

Un dernier coup d’œil sur le temple depuis l’extérieur et quittons les lieux, saluant l’énorme Nandi qui lui fait face.

Le retour à Kumbakonam se fait de manière beaucoup plus sereine – dans un bus gouvernemental, et nous terminons la soirée dans notre super buibui – feuille de bananier.
Un délice, une fois encore !



Dernière étape avant de rejoindre nos amis : la ville de Tanjore (aussi nommée Thanjavur*****).
La ville, située en amont de la rivière Kaveri, un peu plus à l’intérieur des terres, semble être (comme la moitié du Tamil Nadu d’après nous) en plein travaux. Des gravas partout, des chaussées défoncées, et les bruyants embouteillages qui en découlent.
Mais nous ne tombons pas dans les mêmes travers qu’à Kumbakonam et trouvons assez vite un « loft » pour la nuit avant de partir nous balader dans la ville.

Elle aussi a perdu l’importance qu’elle avait auparavant, alors qu’elle était la capitale de l’empire Chola, édifiée par Rajaraja Ier (985-1014), avant que son successeur ne la déplace à Gangaikondacholapuram.
Mais, une fois passées les artères encombrées (et toujours moins bruyantes qu’à Kumbakonam), nous nous baladons dans une petite ville pas désagréable. Nous nous rendons compte, en rentrant encore un peu plus dans les terres, que l’intérieur du Tamil Nadu semble plus pauvre que les quelques villes de la côte par lesquelles nous sommes passées.






Quelques heures avant le coucher du soleil, nous nous dirigeons vers le temple de Brihadesvara, principale attraction de Tanjore, où nous arrivons par une entrée secondaire.

Il semble y avoir anormalement du monde. Nous laissons nos sandales dans un coin avant de rejoindre l’entrée principale. Une foule très importante s’y entasse, tentant vainement d’avancer, des policiers invitant le flot continu de personnes à emprunter une autre porte.
Nous contournons ainsi l’enceinte, et arrivons face à cette entrée où les fidèles se bousculent insupportablement pour rentrer par la porte trop petite. Des vieilles personnes, des femmes portants des bébés, les gens s’écrasent les uns les autres sous le regard de deux policiers impotents qui ne semblent pas prendre la mesure du danger.

Nous revenons vers l’entrée principale qui, entre temps, s’est libérée.
Et nous entrons dans ce bijou architectural exemplaire du style dravidien qui a déjà passé le millénaire.

La cour est noire de monde – pas si noire au regard des vêtements bariolés de la population.

Il possède une structure similaire à celle des temples vus les jours précédents (et différents des énormes complexes multicolores de Madurai ou de Chidambaram).
Une fois passée l’enceinte, où les gopuram d’entrées, beaucoup plus petits que le vimana (« Char des dieux », la tour chapeautant le sanctuaire) et moins ornementés, on arrive dans une grande cour. Le temple en lui-même est un édifice tout en longueur (ici 70~80m de long), composé d’un mandapa (le hall à colonnes), le vestibule puis le sanctuaire, surmonté du vimana.
Cette tour de 63m de haut – sans doute la plus haute construction du monde lors de son édification, est extrêmement ouvragée et est surmontée d’une coupole monolithique de 80 tonnes (mais comment ont-ils fait pour l’installer ?******). Le linguam au cœur du temple serait le plus grand du monde, aussi. Mais devant la foule qui se presse pour le voir, nous abandonnons vite, peu enclins à jouer des coudes.

En face et dans l’alignement du bâtiment principal, un Nandi monolithique de 25 tonnes se dresse face à l’idole (ici Shiva). Celui-ci est immense et est abrité de son propre mandapa, aux très belles peintures.
On comprend un peu mieux pourquoi il y a une telle cohue.
Aujourd’hui est une célébration importante et des prêtes arrosent le Nandi de plus de mille litres de lait offerts par les fidèles.


C’est intéressant, malgré la peur de la foule agglutinée, de voir autant d’effervescence et de pouvoir observer la foi aveuglée de tant de fidèles, surtout au moment du long et pieux « ohhh », lancé à l’unisson, les bras vers le ciel.





Marion s’installe dans un coin en retrait (à l’abri des regards – du moins pour un court moment), pour quelques croquis, tandis que Brice part se perdre dans la foule pour y faire quelques clichés.



Le soleil se couche sur cette myriade de sari colorés, et sous les cris des adorateurs.
Demain, on voit les copains.

 

‘* Calme est un bien grand mot.
Nous demandons souvent une chambre à l’arrière des bâtiments, nous éloignant le plus possible de la rue ou du parking.
Mais, ici aussi, le bruits des klaxons incessants, parvient à percer les murs, traverser les fenêtres, les couloirs, les canalisations et venir occuper notre petite chambre.
Comment les Indiens font-ils pour vivre avec ses nuisances ?
C’est une vraie interrogation. Le bruit permanent. Tout le temps. Les klaxons des véhicules ont souvent été changés et trafiqués pour être plus puissants. Ainsi, nous vivons dans une cacophonie, épuisante mais aussi douloureuse pour nos tympans. Mais surtout incessante. Il nous arrive de marcher les mains sur les oreilles pour nous protéger, d’enfiler des bouchons pour les trajets en bus, ou de dormir la tête sous l’oreiller pour adoucir le son.
Motos, rickshaw, voitures, bus et camions, tous ont pour reflexe d’appuyer sur ce bruyant gadget pour prévenir et avertir, pour passer en priorité, et en force, mais aussi pour saluer et interpeller.
Il est normal de trouver écrit à l’arrière des camions « merci de klaxonner », comme on écrirait « merci de ne pas utiliser vos pleins phares ».
[Dans le pays, l’avertisseur sonore remplace souvent l’usage du rétroviseur et du clignotant, si bien que chaque constructeur automobile doit veiller à sa puissance et à sa robustesse. « On klaxonne à Bombay en une journée autant qu’un Allemand en un an », a déclaré Michael Perschke, le directeur du constructeur automobile allemand Audi pour l’Inde, dans un entretien accordé au quotidien indien Mint en 2012. « Ici, nos klaxons sont testés différemment : sur deux semaines en continu. »] Extrait de Le Monde, article ici.
Quand ce ne sont plus les klaxons, c’est simplement le bruit du trafic, des travaux, des générateurs, la musique, les haut-parleurs, les processions, et les vendeurs ambulants.
Quand la rue semble à peine se calmer, c’est au tour de l’hôtel de se réveiller. Le staff qui démarre ses allers-retours dans les cages d’escaliers s’interpellant à grands cris d’un étage à l’autre, et commence à nettoyer les chambres ou les clients qui se parlent dans le couloir resonnant à la piètre acoustique, entre la chambre 01 et la 12, située 50m plus loin. Naturellement, alors que le soleil n’a pas encore passé l’horizon tôt le matin, les gens se parlent. Peu importe que les autres chambres soient occupées et encore endormies. Peu importe que ça réveille les autres.
Nous n’avons pas évoqué la télé regardée tard le soir – la nuit, volume à pleine puissance et la porte de la chambre ouverte pour garantir un peu de fraicheur. Ni des enfants qui jouent dans les couloirs, ou des musiques répétitives des jeux du téléphone qui résonnent, s’infiltrent et s’immiscent dans les interstices du cerveau pour en prendre de la place et être mémorisées.
Enfin, c’est au tour des magasins et restaurants de recommencer leurs journées. Les rideaux en fer, les gens qui s’interpellent, se disputent, ou se disent bonjour bruyamment. Et les livraisons, le camion, le moteur, et le klaxon.
Ce bruit permanent. Tout le temps. Le jour et la nuit. Et c’est peut-être ça le plus épuisant.

Des études indiennes ont révélé une augmentation des maladies liées aux nuisances sonores : troubles du sommeil, problèmes cardiaques, surdité précoce, stress, hypertension, comportements agressifs sur la route. La boucle infernale.

À Bombay, la police a testé les usagers de la route. Des boitiers, détectant le bruit des klaxons ont été installés aux carrefours. Si la nuisance sonore dépasse 85dB, le temps d’attente au feu rouge augmente…

Une bonne blague faite aux automobilistes… à défaut de changer les mentalités.

** Découverte savoureuse : la poudre de dhal, mélangée à du ghee (le beurre clarifié, très utilisé en Inde, au goût plus affirmé) donne presque l’impression de manger du parmesan. DÉ-LI-CIEUX !
Le tout associé au riz blanc, au kurma (sorte de curry de légumes, cuits avec de la coco) et au sabji (légumes) que l’on mélange avec les 5 doigts de la main droite, après avoir brisé son papad. C’est un régal !

*** C’est intéressant comme quelques kilomètres à pied peuvent être une épreuve en Inde alors que nous enchainons, aujourd’hui, les kilomètres sans broncher dans les rues calmes du Japon.
Dans le cas de Kumbakonam, il n’y avait pas un kilomètre de notre hôtel à la gare. Mais celui-ci a été tellement éprouvant à pied que nous nous offrons ce trajet en rickshaw les fois suivantes.

**** Wikipedia nous apprend qu’« une inscription indique que le roi Rajendra aurait ordonné aux princes vaincus au Bengale de transporter l’eau sacrée du Gange [NDR : à plus de 1500km !] dans sa nouvelle capitale où il aurait fait bâtir un immense réservoir pour la conserver ». Et on jugeait les conditions du traité de Versailles comme impossible à tenir et déshonorantes…

***** Au Tamil Nadu (et Kerala) plus encore qu’ailleurs en Inde, il y a plusieurs noms donnés aux villes… cela devient compliqué quand il faut « happer » le nom hélé par le conducteur du bus qui s’arrête à peine, ou demander des informations.

****** Selon une légende locale, une rampe de terre de plus de 6km aurait été installée pour monter ce bloc au sommet du vimana (à partir d’un village appelé Sarapallam – la pente de l’échafaudage). Selon une autre hypothèse, c’est une rampe hélicoïdale en terre autour du vimana qui aurait

7 thoughts on “Chola peints

  1. Haaa merci!! Les photos sont très belles et les connaissances précises ! Contente de m’enfoncer plus dans le Tamil Nadu per-rencontre grâce à vous, contente de vous voir demain !

  2. Coucou les amis,

    C’est excellent le repas servi sur une feuille de bananier. Tellement mieux que le tout jetable en plastique. On a les solutions durables, il faut juste accepter une petite décroissance sur certains points.

    La couleur de la pierre du temple Gangaikondacholapuram (j’espère ne pas avoir fait de fautes d’orthographes) me fait beaucoup penser à la pierre dont sont fait la majorité des bâtiments « historiques » de l’île de Malte. Ça serait intéressant de savoir s’il y a des similitudes géologiques entre ces deux parties du monde.

    Impressionnante cette foule. Et très jolis clichés au final.

    Gros bisous les loulous.

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